On pensait que le plus dur était de faire une rencontre. Ça y’est, c’est fait et tout semble aller pour le mieux. Mais maintenant que la relation est bien installée, il semble manquer quelque chose, ou plutôt ne serait-il pas temps de passer à l’étape suivante ?
Vous avez fait à Jean-Paul une petite place dans votre armoire, et vos produits de beauté envahissent sa salle de bain. C’est presque naturellement que vous vous dites et si on vivait à deux ? Vous avez tous les deux une bonne situation ou au contraire, mutualiser les charges vous permettrait de souffler de ce côté-là, mais surtout vous vous aimez et c’est pour vous un moyen de montrer que votre relation s’installe dans la durée.
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L’avis de GPE
Vivre à deux est sans doute l’une des plus grandes étapes de la vie de couple. Parce que c’est accepter de se mettre à nu devant l’autre, accepter de partager son intimité et son quotidien avec lui. D’habitude, il vous voit toujours sur votre 31, de bonne humeur, bref vous choisissez les moments que vous passez ensemble, et même s’il vient régulièrement chez vous, vous savez pertinemment que ce n’est rien comparé à une réelle vie commune. Et lui dans tout ça ?
C’est peut être un célibataire endurci, qui a du mal à vous faire de la place dans sa vie. C’est quelque chose de naturel qu’il ne faut pas nécessairement interpréter comme un refus de vous accepter dans sa vie ou comme un manque d’amour à votre égard. Une période de transition est peut-être nécessaire. L’écueil c’est de rentrer dans une logique d’affrontement. « Pourquoi tu ne me donnes pas un double des clés ? », « en fait tu ne veux pas t’impliquer dans notre relation »…
Essayez plutôt de l’amener à exprimer ses craintes, ses difficultés. Chaque couple étant unique, à vous de trouver ensemble le bon mode de fonctionnement et d’établir vos propres règles : le dimanche c’est foot avec les copains, oui au déjeuners en famille mais juste une fois par mois…..
Par contre s’il est totalement hermétique à toute discussion et malgré vos efforts ne semble toujours pas être en mesure de vous intégrer dans sa vie, il serait bon de vous demander si vous attendez tous les deux la même chose.
Le schéma inverse existe aussi, il n’a qu’une hâte poser ses valises chez vous, et créer un petit nid d’amour ! Mais vous, vous n’êtes pas tout à fait emballée, il faut dire que la vue de ses chaussettes sales qui traînent par terre, les mégots écrasés ça et là, ne vous motivent pas plus que ça. Là, aussi, rien d’alarmant, en nous sommeille une part d’animal, nous protégeons notre territoire. Se sentir envahie, est un sentiment qui peut survenir en dépit de ce que l’on peut ressentir pour son compagnon. Comme toujours, le dialogue est au cœur de la solution, et une bonne gestion de l’espace et l’établissement de règles de la vie à deux s’imposent.
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La vie en couple n’est faite que de compromis ! Chacun doit trouver sa place et accepter l’autre. Et surtout, ne pas oublier que la relation n’est pas figée dans l’espace temps et qu’à chaque nouvelle étape (mariage, arrivée d’un bébé, déménagement, décès…), il faudra s’adapter et remettre certains aspects en questions. Ces cycles peuvent être source de crise, mais peuvent aussi être l’occasion de donner un nouveau souffle au couple.
Autre difficulté lorsque l’on décide de vivre ensemble, qui vit chez qui ? On emménage ensemble ou l’un chez l’autre ? Petit détail qui n’en est pas vraiment. Chaque membre du couple arrive avec son passé dans ses bagages. Celui qui vient s’installer a besoin de trouver sa place, c’est ce qu’explique le sociologue François de Singly, « l’articulation entre le chez-soi et le chez-nous s’opère mieux si le passé de l’homme et celui de la femme se font discrets ». Si arrivée chez votre chéri, il n’y a de place que pour ses affaires et pas pour les autres, vous n’aurez pas forcément le sentiment d’être chez vous, et vice-versa.
On pensera qu’il suffit de prendre un nouveau logement ensemble pour que le problème soit réglé mais ce n’est pas aussi simple ! Qui décide de la couleur des murs, de la disposition des meubles ? Cela démontre bien que plus que de cadre, c’est d’équilibre qu’il s’agit. Car inconsciemment ou non, la domination de l’espace et parfois liée à la domination de l’autre.
Ce n’est donc pas uniquement sur des détails matériels qu’il faut faire des efforts, mais faire un vrai travail sur soi.
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Vos témoignages
Amélie 36 ans, photographe
« La première fois que je me suis mise en couple, j’était super jeune, j’avais 24 ans. J’avais réellement envie de vivre cette expérience, Nicolas était mon meilleur ami et nous avons fini par sortir ensemble je pensais que tout irait de soi parce que l’on se connaissait depuis tout petits.Malgré notre jeune âge, nos parents étaient ravis. Ils voyaient ainsi l'occasion d'unir nos deux familles qui se connaissent depuis toujours. Je n’ai pas supporté le bordel ambiant de Nicolas, ni lui mon côté maniaque. De plus nos parents s'immisçaient trop dans notre vie de couple, cherchant à tout prix à faire tenir notre histoire malgré des diffultés quasi insurmontables.Très vite la vie à deux a tourné au cauchemar !
Du coup, quand j’ai décidé de me mettre en couple avec Jonas, je me suis dit, cette fois il faut que ça marche. Jonas n’est pas un fou de l’ordre et je le respecte. Bon, je l’avoue il m’arrive de râler ! Mais je sais qu’il fait des efforts pour tenir compte de ma nature, du coup moi aussi j’en fais.
Nous avons deux enfants, j’essaie de leur apprendre à être ordonnés mais je ne leur mets pas une pression dingue et tout va bien.
Mes parents eux aussi ont compris. Certes ma mère m'appelle souvent et ne peux s'empêcher de me donner des conseils. Comme toute bonne maman africaine.
Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir mûri, ou d’avoir vécu un précédant échec mais j’étais cette fois plus à l’écoute de l’autre et pas dans la recherche du couple idéal que je m’étais crée ».
Sandra 29 ans, danseuse
« Moi j’ai besoin d’espace, quand je crée un chorégraphie, je pousse tous les meubles du salon et je danse, je danse. Pascal mon ami est avocat. Je ne pense pas qu’il s’attendait à ça en m’invitant chez lui!
Du coup très vite on s’est dit qu’il faudrait déménager. C’est quelqu’un de simple et généreux, il veut que nous achetions, enfin plutôt lui que moi, vu nos revenus ! Symboliquement je contribuerai à l’achat de notre « chez nous » même si Pascal mettra largement les trois quart de la somme voir plus. Ce n’est pas pour autant que je me sentirai moins chez moi.Je ne pense pas non plus être le genre de femme qui se fait entretenir.J'ai toujours été très indépendante et continue de l'être et même si je gagne beaucoup moins que lui je contribue à notre vie de tous les jours. Je redoutais un peu le côté macho man: c'est moi qui fait bouillir la martmite, donc c'est moi qui décide.Mais il m'a très vite rassurée. En venant vivre avec lui, dans son appartement, qu’il a meublé et choisi seul, je me sens chez moi tout simplement parce qu’il est à mes côtés. Et surtout je sais qu’elle place j’ai dans sa vie il me le montre chaque jour. »
Caroline 25 ans étudiante
« Simon et moi sommes tous les deux en facs de médecine, nous en avions marre de la cité U, on s’est donc dit que vivre à deux serait peut être la solution. J’avoue que notre couple a bien failli y rester!On s’engueulait tout le temps c’était horrible ! Simon vient d'une famille nombreuse et ses frères débarquent tout le temps et à l'improviste, il me dit qu'au pays c'est comme ça que l'on vit. Moi qui suit née et ai grandi en banlieue parisienne, j'ai parfois du mal avec ce mode de vie.
Notre studio est grand mais il n’y a pas d’intimité. Finalement on a installé une cloison mobile ce qui crée deux pièces, j’ai emménagé un petit coin en boudoir, je m’isole pour être au calme,travailler ou me retrouver. Quand j’ouvre le paravent, Simon sait que j’ai besoin de solitude.
De son côté quand il a besoin de se retrouver avec toute sa bande (frères,amis,cousins), et bien je sors retrouver la mienne, et depuis tout va mieux »
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Le dossier
 Sommaire du dossier
1- Célibataire, je fais une rencontre
3- Et si on mettait un bébé en route ?
4- C’est décidé on passe devant le maire !
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