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Livre: La Femme Seereer, Sénégal.
Le livre de la semaine, écrit par Issa Laye Thiaw avec la collaboration d’ Aissatou Dione, se penche sur une culture matriarcale, celle des Seerer, au Sénégal
 10/04/2006 Par Mame Diarra
 
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La Femme Seereer (Sénégal)
   
Préfacé par Fatou Kiné Camara, Docteur d’Etat en Droit et Saliou Kandji, journaliste- islamologue, « La femme Seereer » est un ouvrage dense et riche d’informations sur une culture qui est avant tout matriarcale. Il invite donc au savoir.

L’auteur y brosse le tableau de la société Seereer à travers notamment la langue et ses parentés avec le pulaar, le wolof et aussi les langues égyptiennes. Il y a donc un souci de restitution, sous le sceau des travaux du professeur Cheikh Anta Diop, mais dans une continuité autre. En effet, comment mieux comprendre un peuple, un état d’esprit, qu’en étudiant, sa langue, ses rites initiatiques, ses activités sociales ou économiques dans un paysage africain à plusieurs strates sociales et qui se veut dégagé de toute influence religieuse ou étrangère.

On verra ensuite cette femme seereer, son comportement, ses devoirs et obligations, les usages qui entourent la naissance de ses enfants, les prénoms qui détermineront le destin de ceux-ci à travers une signification précise.
Par exemple, Jegaan, désignera celui qui aura toujours des biens du verbe jeg (avoir) ou encore Maasamba, une contraction de Maam et Samba, se référant au grand-père.

Il y a aussi l’éducation de la jeune fille et son initiation en vue du mariage, considéré comme une entreprise pas toujours heureuse, sinon pénible et pour laquelle la patience est une vertu. Une vision donc traditionnelle du mariage dans une époque où la famille peut encore proposer un mari à cette jeune fille en fleur.

Les rites funéraires sont tout aussi bien décrits de même que le respect des ancêtres vers qui le défunt retourne, cette vie n’étant qu’un passage et la mort, une étape.
Enfin, la parole et le chant tiennent une place majeure dans la société seereer. La parole donnée, la parole chantée, la parole véhiculaire d’une mémoire, d’une tradition, des aïeux aux grands parents, des mères aux filles…

S’appuyant en grande partie sur des récits oraux, Issa Laye Thiaw, linguiste, islamologue que Senghor avait soutenu dans ces travaux par une lettre datant de 1983 (ici jointe à l’ouvrage), rend hommage à cette femme Seereer d’hier et d’aujourd’hui, pilier même de la société à travers ses multiples rôles d’éducatrice, de mère ou de gardienne des traditions. Même si, modernité oblige, elle perd peu à peu de cette distinction qui la rend supérieure à l’homme, la femme dans la plupart des cultures africaines aura tenu un rôle majeur et restera une déesse de l’éternité qui donne la vie et doit être respectée.

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