La famille de Katoucha n’a jamais cru à la thèse de l’accident. Roland Dumas, avocat de la famille, a porté plainte le 7 mars 2008 pour "homicide volontaire". Et réfléchirait à l’hypothèse d’une plainte pour "non assistance à personne en danger".
Le sac de Katoucha avait été retrouvé sec alors qu’il était supposé avoir passé la nuit sous la pluie, son corps, supposé avoir passé un mois dans l’eau était presque intact, et au cours de la soirée, elle avait pris des cachets. En tout cas, les éléments ont été jugés suffisamment troublants pour qu’un juge d’instruction soit désigné.
La dernière fois que Katoucha a été vue vivante, c’était le jeudi 31 janvier, quand elle a dîné au Costes, un restaurant du 1er arrondissement en compagnie de trois amis. Une assez grande quantité d’alcool aurait été consommée (deux bouteilles de vin, une bouteille de champagne). Katoucha disant qu’elle avait mal à la cuisse serait allé chercher des cachets de médicaments non conditionnés que ses amis lui auraient déconseillé de prendre.
Les a-t-elle consommé ou non ? On n’a pas la réponse pour l’instant, mais selon les serveurs elle n’était pas dans son état normal en quittant le restaurant car elle titubait. Raccompagnée vers une heure du matin à la péniche où elle vivait avec son compagnon, Katoucha n'a
jamais été revue vivante.
Selon l’autopsie, Katoucha avait un taux d’alcoolémie de 1,22 g/litre de sang, mais aucune trace de substance médicamenteuse ou de stupéfiant n’a été détectée. Un voisin de Katoucha occupant la péniche située près de la sienne affirme "n’avoir rien entendu tomber à l’eau" et l'avoir entendu dire qu'elle "avait froid", à deux reprises.
Maître Ousmane Sèye, avocat défendant les intérêts de la famille de Katoucha a déclaré aux médias sénégalais que la thèse de l’accident avait été écartée, et que c’est celle de l’homicide volontaire qui était privilégiée par la police. Selon ses termes, Katoucha "a été enlevée, sequestrée avant d’être assassinée et jetée dans la seine".
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