Le procès des trois policiers mis en cause dans la mort par balles de Sean Bell s’est achevé vendredi 25 avril à New York. Le jeune garçon est mort après avoir été littéralement bombardé de balles par des membres du New York Police Department en 2006.
Le matin du 25 novembre 2006, Sean Bell, un jeune homme afro-américain âgé de 23 ans, père d'un enfant, et qui devait se marier plus tard dans la journée, sortait d’un club de quartier du Queens où il avait celébré son enterrement de vie de garçon. Monté dans une Nissan grise en compagnie de deux de ses amis, il est mort un peu plus tard. 50 balles ont été tirées par un groupe de cinq policiers. Bell et ses amis avaient eu une altercation avec la police en sortant de l'établissement.
Nicole Paultre-Bell est anéantie par ce verdict, ainsi que les parents du défunt. Les deux amis qui se trouvaient avec Sean Bell, la nuit de la fusillade, sont profondément choqués et énervés.
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Russell Simmons
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Ce verdict a suscité de vives réactions au sein de la communauté noire. Anonymes et personnalités réagissent massivement à ce verdict, jugé par la grande majorité comme étant injuste.
L'homme d'affaires Russell Simmons a commenté l'issue du procès sur Bet.com. "J'ignore quelles répercussions auraient un verdict coupable ou non coupable dans l'affaire Sean Bell sur notre société. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il faut faire plus de place à la sensibilité dans la formation des policiers. Je pense également qu'il faut qu'un dialogue plus poussé soit instauré entre la police et les communautés."
Il recommande un processus spécifique qui, selon lui, devrait changer drastiquement la perception que les gens ont de l'autorité. Le but étant de faire de la présence policière, une présence rassurante et non menaçante.
"Ce processus pourrait changer la perception de certains dans les ghettos qui considèrent la présence policière comme une force d'occupation alors qu'ils devraient normalement la considérer comme une force de sécurité au service de la population."
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Rosario Dawson et Spike Lee
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Quant à Spike Lee, il pense que ce verdict en dit long sur le trouble qui s'est saisi du système judiciaire américain. "Je me sens très mal et j'imagine qu'il est question de business, comme d'habitude. Bien sûr, les relations interraciales sont meilleures, ici à New York, qu'elles ne l'étaient lorsque Rudolph Guilliani était maire (...) mais Sean Bell devrait être encore vivant. Je pense qu'il n'y a aucune raison, du moins aucune raison valable, qui justifie qu'il ait été abattu par une pluie de balles. J'ai une pensée pour sa fiancée et j'espère que sa famille fera appel de cette décision, que je trouve injuste."
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