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Sanata, 36 ans, nous décrit avec anxiété le comportement de son mari à table : « Avec tout ce que j’entends maintenant à propos des dangers du sel, je suis inquiète, mon mari sale tellement ses plats ! A chaque repas je suis obligée d’interposer la main pour arrêter son geste après qu’il ait quasiment recouvert son plat de sel ! C’est simple, il sale par habitude, avant même de goûter ! J’espère qu’il n’aura pas de problèmes cardio-vasculaires en vieillissant ! »
Mais la majorité du sel que nous consommons ne vient pas de la salière, ni même de notre façon de cuisiner. En effet, on trouve du sel dans beaucoup d’aliments à l’état naturel. De plus, depuis de nombreuses années, les industriels l’agro-alimentaire ont ajouté toujours plus de sel dans leurs produits : pour souligner le goût des plats « tout-prêts » ou du pain, pour nous rendre « accros » aux charcuteries et aux fromages ou encore pour provoquer notre soif après la poignée de chips de l’apéritif. Ainsi nous en absorbons forcément, même sans le vouloir ! Il convient donc de savoir identifier les différentes sources d’excès de sel…
Les sources d’excès de sel…
Ce sont les produits que nous achetons qui sont les plus coupables : ils comportent 70 % du sel que nous consommons. Au premier rang, on trouve les produits de boulangerie : le pain apporte à lui seul une partie importante de la quantité journalière de sel. Dans ces produits vecteurs de sel, nous trouvons aussi :
 La charcuterie,
Le fromage,
Les plats surgelés ou sous-vide,
Les produits de la mer (tarama, saumon fumé…),
Les condiments (par exemple le bouillon en cube) et les sauces en boite (sauf la purée de tomates nature),
Les pizzas, les quiches ou les tartes salées,
Les sandwiches tout-prêts,
Les viennoiseries (croissants, brioches, feuilletés ou chaussons salés…),
Et aussi certaines eaux minérales. N’hésitez pas à rechercher le taux de Sodium sur les étiquettes !
Les scientifiques de l’INSERM* imputent à l'excès de sel plus de 25 000 décès annuels rien qu’en France. Nos traditions et us culinaires doivent ainsi être mis en cause car souvent, reconnaissons-le, nous mangeons plutôt salé et goûteux : brandade de morue, sauce au roquefort, petit salé aux lentilles... Et pour nous, Afros-antillaises : tiep bou dienn, colombo, sauce maffé… Hmmm ! Autant de plats délicieux mais très riches en sodium !
(* Institut National de la Santé et de la Recherche Medicale )
Trop de sel. Quelles conséquences ?
Le sel, riche en chlorure de sodium, agit sur la tension. Absorbé en trop grande quantité, il contribue à l'élévation de la pression artérielle et donc à l'augmentation du risque d'accidents cardio-vasculaires.
En clair, la pression artérielle correspond à la force exercée par le sang contre les parois des artères et des vaisseaux. Et lorsqu’elle est trop importante, ces artères et ces vaisseaux vieillissent plus vite et fonctionnent moins bien. Le cœur, qui est donc plus sollicité, se fatigue. C’est alors que l’accident peut survenir : l’on parle d’infarctus du myocarde, plus connu sous le nom de « crise cardiaque ».
L’autre type d’accident grave est l’infarctus cérébral ou Accident Vasculaire Cérébral (AVC), que l’on nomme souvent « attaque cérébrale ». Ce type d’accident arrive lorsque des vaisseaux sanguins alimentant le cerveau se rompent, rupture d’anévrisme, ou se bouchent, occlusion.
Ces deux types d’accident étant souvent mortels, l'abus de sel est tout à fait déconseillé aux millions de personnes souffrant d'hypertension artérielle. Parmi celles-ci, on compte environ 70% de diabétiques qui devront veiller à ne pas compliquer davantage leur santé en abusant du sel. De manière moins directe, le sel est aussi un facteur associé aux problèmes d'ostéoporose,fragilisation et altération des os. Il intervient également parfois dans l'apparition de cancers digestifs.
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Le sel et la femme enceinte…
En fin de grossesse les médecins recommandent parfois la prise d'un peu de fluor par la maman pour permettre plus tard aux dents de l'enfant de résister aux caries. Ce n’est pas une raison pour que la femme enceinte abuse du sel fluoré sans scrupules ! Car ces mêmes médecins lui diront également de freiner sur le sel. L’idéal est donc d’acheter en pharmacie des cachets de fluor. En effet, certaines femmes font, le temps de la grossesse, de la rétention d'eau, de l'œdème ou de l’hypertension que l’on nomme « gravidique ». De plus les reins de la future maman sont parfois plus paresseux qu’en temps normal. Le sel risque de les fatiguer davantage puisque ce sont les reins qui permettent sa régulation dans le corps. Réduire le sel chez la femme enceinte améliore donc un certain nombre de problèmes.
Et pour nos petits…
Le sel ne devrait entrer que progressivement dans l'alimentation du petit enfant, ce en très faibles quantités. Jusqu'à neuf mois, il devrait même en être complètement absent. Le lait maternel, adapté très précisément aux besoins du bébé, apparaît, pour un adulte, très fade. Mais le bébé, lui, ne s’y trompe pas !
A partir de neuf mois, vous pouvez commencer à saler -avec parcimonie- ses purées de légumes, ses céréales… toujours légèrement moins qu'à votre propre goût ! Il est dangereux d'habituer l'enfant au sel ! D'abord parce qu'on l'empêche de découvrir et de bien apprécier la saveur propre de chaque aliment, ensuite parce qu'il aura plus tard tendance à saler de plus en plus.
D’autre part, il vaut mieux utiliser du sel de mer raffiné, riche en minéraux indispensables à sa vitalité (ou pourquoi pas quelques gouttes de sauce de soja, déjà salée et riche en protéines).
L'excès de sel est très préjudiciable à la santé de l'enfant : déséquilibre des sécrétions salivaires, gastriques, boulimie, soif immodérée, surcharge rénale, rétention d'eau….
Source : http://www.eutraco.com
Le sel et la femme ménopausée…
En période de ménopause, les femmes ont souvent tendance à gagner du poids. Ce changement est dû aux bouleversements hormonaux qui affectent leur métabolisme et aussi, tout simplement, au manque d’exercice. On ne le répètera jamais assez : Mesdames, maintenez une activité physique quotidienne ! Au choix : nagez, jardinez ou marchez, même lentement, même quelques minutes par jour ! Cela freinera la prise de poids qui fait le lit de l’hypertension.
Parfois aussi, pendant cette période, le gain de poids est accentué par une trop grande rétention d'eau, or réduire le sel permet d’éviter cela.
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Supprimer tout le sel ?
Toujours selon l’INSERM, nous consommons en moyenne 10 g de sel par jour, alors qu'il vaudrait mieux se contenter de 5 à 7 g pour préserver notre santé. En fait, une consommation de 2 g par jour serait même amplement suffisante à notre corps. Alors, à vos calculettes ! Il faut réduire radicalement notre consommation.
Pourtant, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse et bannir complètement le sel, car nous ne pourrions nous en passer. En effet il est nécessaire à notre bien-être: A petites doses il freine la déshydratation, apporte de l'iode et du fluor. L'iode combat les goitres et diminue le crétinisme, quant au fluor, il prévient les caries car il renforce l’émail des dents.
Le sodium est un élément minéral indispensable au bon fonctionnement de l'organisme. Or le sel est notre source principale de sodium. Faites le point avec votre médecin car nos besoins quotidiens en sodium varient selon notre âge, notre poids, notre niveau d'activité physique et notre état de santé. Un apport trop faible impose aux reins de fonctionner à plein régime pour en récupérer un maximum. Il est donc indispensable de consommer du sel… Raisonnablement.
Alors, faisons un petit effort…
Après toutes ces explications, peut-être que certaines devront modifier leur comportement alimentaire. Comme pour chaque nouvelle résolution, il est toujours plus facile de se laisser convaincre que de réellement « s’y mettre ». Aussi finissons par l’encourageant témoignage de Françoise, 46 ans: « Je souffre d'hypertension et depuis quelques années, par ordre du docteur, je ne sale presque plus mes aliments. Finalement, je m'y suis faite assez rapidement. Je trouve maintenant la viande et le poisson nettement assez salés naturellement. Ma tension se maintient à un niveau raisonnable et quand je consomme des aliments vendus tout préparés, je les trouve vraiment trop salés. Si vous voulez conserver ou retrouver une bonne santé, franchement, essayez, suivez mon exemple! »
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