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A Saint-Nicolas-du-Pélem un village des Côtes d’Armor, mardi 25 mars un grand-père fait une macabre découverte : la cadavre d’un bébé de sexe féminin se trouvait dans le congélateur de la maison de ses enfants. Le couple âgé d’une trentaine d’années, marié depuis 1999 est déjà parents de deux enfants âgés de 3 et 5 ans.
Selon des sources judiciaires, l’enfant est nié viable et l’autopsie qui a eu lieu mardi dernier, a permis de mettre à jour des traces de coups mais aussi de strangulation. Une fracture du crâne a été découverte, laissant supposer que le bébé aurait pu être jeté contre un mur. La conclusion du légiste est claire : la mort est liée à une [i"manifestation externe humaine]".
Dès leur retour de week-end de Pâques, les parents ont été mis en garde à vue. La mère a reconnu avoir accouché au mois de juillet dernier et assure ne plus se souvenir des évènements qui ont suivi. Le père pour sa part, assure qu’il ignorait la grossesse de sa femme. Il a été remis en liberté après sa garde à vue. Son épouse, Valérie Le Gall âgée de 35 ans, a été mise en examen pour « meurtre sur mineur de moins de quinze ans ». Suite à l’audience de jeudi 27 mars elle a été écrouée à Rennes. Soupçonnée d’infanticide, elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour cet infanticide, commis durant l’été 2007.C’est en pleure que la jeune femme a encaissé la nouvelle.
Ce n’est pas la première fois que Valérie Le Gall dissimule une grossesse. Pour leur fils de 3 ans, Frédéric Le Gall son mari ne l’a su au moment des contractions selon une source proche. « Il avait alors appelé les pompiers et sa femme avait accouché devant le centre médical de Saint-Nicolas-du-Pélem », explique le procureur Gérard Zaug. Le couple, à l'époque, envisageait de se séparer. « Le mari est hors de cause », poursuit le procureur. « Il n'était pas au courant de la grossesse de sa femme. Il l'a su quand les enquêteurs ont commencé à lui poser des questions. »
Le couple Le Gall travaille dur sans pour autant parvenir à joindre les deux bouts. Les habitants du village eux n’ont plus n’ont pas remarqué sa grossesse :« On la voyait faire ses courses, confie cette commerçante. Elle rentrait, disait bonjour, prenait les produits et repartait rapidement. ». Et cette autre de confier : « Elle faisait fatiguée. Ses yeux étaient cernés et on la trouvait triste depuis quelque temps. » . Mais rien qui ne laissait transparaître son état.
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Un phénomène de plus en plus courant
Ce n’est hélas pas la première fois que la justice est confrontée à ce genre de cas. Ces deux dernières années, pas moins de quatre affaires du même cas qui ont été mises à jour. On se souvient notamment de l’affaire Courjault qui a défrayé la chronique il y a 18 mois. Deux cadavres de nouveau nés avaient été retrouvés dans le congélateur de ce couple français qui vivait à Séoul. Véronique Courjault, 38 ans avait reconnu avoir étranglé à leur naissance trois de ses enfants, qu’elle avait mis au monde de façon clandestine. Le premier en France en 1999 et les deux autres en Corée, en 2002 et 2003. Elle été condamnée par la Cour d’assises pour assassinats. Son époux Jean-Louis Courjault a toujours déclaré ignorer tout des grossesses de son épouse.
Deux autres affaires du même type ont été révélées en France en 2007, en août à Albertville (Savoie), où les corps de trois nouveau-nés ont été découverts au domicile d'une femme, et en octobre à Valognes (Manche), où les cadavres de six nouveau-nés ont été retrouvés chez une autre femme
Comment expliquer ces infanticides ?
Pour les psychologues, ils découlent du « déni de grossesse ». Un phénomène relativement courrant chez les femmes, qui refusent d’accepter leur état de femme enceinte. Un refus qui peut parfois conduire au meurtre du nouveau-né.
Et les pères dans tout ça ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, il arrive très souvent que le père ne soit conscient de rien.
Sources :
Le Monde.fr
Ouest-France.fr
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