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Nicolas Bissek: Ode à Katoucha
Nicolas Bissek rend un hommage poétique à la Reine des Podiums trop tôt disparue, Katoucha Niane
 18/03/2008 Par Nicolas Bissek
 
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Note de Grioo: nous avions eu l'occasion de présenter le travail de Nicolas Bissek à travers notamment son troisième livre: "Couleurs et Toiles", livre dans lequel il avait consacré un chapitre à Katoucha Niane, la styliste.
Artiste dans l'âme, il a composé un poème en hommage à celle qu'on appelait "la Reine des Podiums" 
 
 
Nicolas Bissek tenant le bras de Katoucha Niane. 
Ode à Katoucha 
  
Les vagues de la Seine qui t’ont portée aux nues
Ondoient dessus ton corps et te remettent à nu
Ainsi vogue la vie l’incertain lendemain
Qui fonde la trame ailée de bien des destins

Ta barque fugitive a quitté notre rive
Et mon âme endeuillée navigue à la dérive
Les lames éplorées bien tristement fredonnent
Les roseaux étourdis si apeurés frissonnent

Délaissant effrontée les bords de Conakry
Tu t’éprends goulûment du ressac de Paris

Tissant avec passion les fils du canevas
Les muses attendries te couvent pas à pas
De podiums en revues ta saisissante allure
Théâtrale à souhait fait bien belle figure

De longues jambes d’une silhouette sans fin
N’iront plus de leurs effets enjoués et félins
Egayer comme il faut et la scène et nos toits
Magnifier les drapés de Kenzo ou Lacroix

Grâce, élégance innées, port de tête de reine
Te firent altesse peuhle aux berges de la Seine
Avec Iman et Grace, c’est le trio gagnant
De la black attitude, de Monsieur St Laurent

A l’écart des lambris la tendresse du geste
La douceur du propos, l’élan azur et le reste
Recouvraient tous leurs droits, et meurtrissent à l’envie
Mon cœur empli de peine et de mélancolie

Ce départ subit à l’aube d’un combat-clé
Laisse l’amer relent d’un hymne inachevé
Aux rives de l’Hadès à peine exilée sans tracas
Tu nous laisses esseulés et nous manque déjà

O mon Dieu que le faix de ta loi implacable
De ses feux si nourris nous désarme et accable
Ton âme évanescente éthérée dans le zéphyr
Exhale à l’entour le doux parfum du souvenir

Que ma prière émue s’élève dans les cieux
Et t’ouvre les battants du palace des Dieux
Que le ciel sans égards à tes tristes faiblesses
T’accueille sous son toit de paix et d’allégresse.


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Mots-clés: Imane Ayissi   Valérie Bègue   
 

   

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