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Jessica Andrée-Tantin, directrice de Kepracom
Le "parcours" de cette semaine est celui de Jessica André-Tantin, directrice de la boîte de communication Kepra Com
 16/01/2005 Par Karine SK
 
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Jessica Andrée Tantin
©ovibes.net
   
Pouvez vous vous présentez aux grioonautes ?

Jessica Andrée Tantin, 27 ans, d’origine antillo-guyanaise, j’ai grandi aux Antilles et ai posé mes bagages à Paris en 1995; après mon bac j’ai suivi une formation universitaire en langues étrangères appliquées au commerce. Aujourd’hui, je dirige Kepracom, une société de communication.

Revenons sur votre parcours : vous avez aussi été journaliste spécialisée dans la musique…

En effet, en 1992, je découvrais le rap et en 1993, j’effectuais mon premier voyage aux Etats-Unis. Ces deux éléments ont été déterminants dans mon parcours puisque depuis, je reste passionnée de hip hop. En 1996, j’ai rencontré l’équipe du magazine Da News, qui à l’époque était un fanzine. Son dirigeant cherchait un interprète et très rapidement, j’ai eu à traduire les interviews d’artistes tels que Chaka Demus & Pliers, Da Brat, ou Aaliyah.
   

Premier numéro de Miss Ebène en tant que Rédactrice en chef

Dans le même temps je participais à l’organisation de voyages à Londres dans le cadre du carnaval.

Les membres de la rédaction se sont aperçus que je pouvais aussi écrire, l’aventure a donc suivi son cours et de fil en aiguille (après un poste d’assistante commerciale chez Renault et 2 ans en tant qu’assistante de communication chez Valeo) je me suis retrouvée propulsée au poste de rédactrice en chef adjointe.

C’est donc chez Da Niouz que ma carrière de journaliste musical a véritablement démarré, mais par la suite, j’ai aussi animé une émission sur musique-tv.com et ai été chroniqueuse sur un autre programme musical de la chaîne.

Jessica, Alexandra Mephon et Christophe Correa directeur de la publicité
©ovibes.net
   
Vous avez également assuré pendant 2 ans la rédaction en chef du magazine Miss Ebène. Comment passe t-on de journaliste spécialisée dans la musique, à rédactrice en chef d’un magazine féminin communautaire ?

Les choses se sont enchaînées assez naturellement. J’effectuais des piges pour le magazine depuis 6 mois lorsque des changements se sont opérés à la rédaction, le poste de rédacteur en chef s’est libéré. Le directeur de la rédaction savait que j’avais co-dirigé la rédaction de Da Niouz, et satisfait de mon travail comme pigiste chez Miss Ebène, il m’a simplement proposé le poste désormais vacant.

En terme de contenu, le magazine s’éloignait plutôt de vos centres d’intérêt premiers, comment s’est passée l’adaptation ?

L’adaptation s’est très bien passée, je suis une jeune femme noire et les thèmes traités dans le magazine ne me paraissaient pas si éloignés de mes préoccupations, je me sentais même plutôt concernée par nombre d’entre eux (mode, beauté, vie à deux…) ! Et si en effet j’avais plutôt travaillé dans la musique jusqu’alors, j’ai énormément appris de ce créneau et de cette cible qui étaient complètement nouveaux pour moi ! J’ai fait des rencontres que je n’aurais pu faire avant, ce travail m’a ouvert de nouveaux horizons.
   

Times Square à NYC

Vous êtes finalement partie…

En effet, j’ai véritablement apprécié l’expérience que j’ai pu vivre au sein de la rédaction de Miss Ebène, simplement, j’ai eu envie d’aller plus loin et d’avoir ma propre structure. L’été dernier, j’ai décidé de me lancer et ai ouvert ma société de communication, Kepracom.

Journaliste et communicants sont proches, collaborent régulièrement, et effectuent nombre de va et vient d’un domaine à l’autre. Votre expérience confirme ce constat, racontez nous ce qui s’est vraiment passé pour vous…

Au fil du temps et des rencontres, je me suis simplement aperçu que plus encore que l’écriture et la diffusion d’informations, la communication me correspondait davantage. Ce que j’apprécie beaucoup, c’est la variété des domaines que je défends, ces différents domaines qui représentent les différentes facettes de ma personnalité.

Présentation de produits à la Rimshot Party
©ovibes.net
   
Justement, pouvez vous nous parler des budgets que votre structure représente ?

Actuellement, les trois principaux budgets que Kepracom représentent sont Banga style (marque de vêtements du graffeur Banga), le FIMA 2005 (festival international de la mode africaine), et la société américaine Pro-line.

Pro-line International, numéro 2 mondial sur le marché des produits capillaires ethniques, possède, entre autres, les marques Motions, Soft & Beautiful, Botanicals, TCB ou Just for Me.

Comment s’est passée votre rencontre avec l’équipe de Pro-line International?

J’utilise les produits Botanicals et je les adore. Et un jour dans ma salle de bain, en appliquant le 3in1 Treatment, je me suis dit qu’il était dommage qu’il n’y ait pas plus de communication sur ces produits et j’ai eu l’idée de leur proposer mes services. Un mois après nous commencions à travailler ensemble.
   

Jessica avec China et LS d’Aphrodiziac pendant l’élection de Miss Ebène Paris

Ça s’est passé plutôt rapidement ! D’ailleurs il semblerait que peu de gens aient cette démarche vu le manque de visibilité des produits…

Justement le but de ma démarche était de leur apporter la visibilité qu’ils méritent !

Le marché des produits capillaires pour cheveux noirs ou métissés est bien réel et même très important, comment expliquez vous le peu de visibilité et d’opérations de communication relatives à ce marché?

D'abord, sans entrer dans les détails du sujet, il semblerait que la distribution de ces produits soit mal encadrée. Ensuite, n’oublions pas que la communication est une discipline relativement nouvelle, donc mal connue. Et si beaucoup d’entreprises font appel à des communicants, beaucoup d’autres, et spécialement les entreprises commerciales, n’en voient pas l’intérêt dans la mesure où elles estiment bien vendre sans investir dans un attaché de presse ou dans un chargé de communication.

C’est le cas de la majeure partie de détaillants de produits capillaires pour cheveux noirs ou métissés, même si progressivement, on assiste pour certaines marques à une recrudescence d’achats d’espace publicitaires dans les magazines, de distribution de flyers ou de création de sites internet. Néanmoins, je pense que toutes ces opérations ne peuvent être véritablement efficaces que si elles s’inscrivent dans une stratégie globale de communication, ce qui nécessite, à mon avis, l’intervention de vrais professionnels.

Sur le tournage d’un clip de China en 2003
©J-Ayr pour TrafficDizain
   
Et vous, comment abordez vous la communication de ces produits ?

Mon mot ordre est simple : le terrain ! Les produits tels que Motions ou Soft & Beautiful restent trop peu connus, alors même que tous les professionnels les citent en référence pour leurs qualités ! Ma stratégie pour remédier à cela est de contourner les soirée VIP ou la publicité associant produits et têtes d’affiches pour l’instant, pour aller directement à la rencontre des principales intéressées : les clientes. Trop de filles noires ont des problèmes avec leurs cheveux parce qu’elles sont mal informées, je veux donc être sur le terrain pour rencontrer ces filles et leur fournir tous les éléments d’information dont elles ont besoin.
   

Le FIMA

Depuis longtemps, les études s’enchaînent et révèlent que les femmes noires sont les premières consommatrices mondiales de produits cosmétiques. Pourtant les leaders comme L’Oréal s’intéressent depuis peu à ce marché. Quelle réflexion vous inspire ce constat ?

Je trouve que de façon général, les gens sont de plus en plus curieux de tout ce qui touche les minorités. Il est vrai que les professionnels sont restés frileux trop longtemps à propos d’un marché qu’ils connaissaient mal. Mais avec l’avènement de marques telles que Flori Roberts, Iman ou encore Black Up, les grandes marques tiennent compte à leur tour de ces minorités qui ont un désir et un pouvoir d’achat bien réel : ainsi, de la production (Giorgio Armani Cosmetics conçoit des fonds de teint pour une palette de carnations très large, L’Oréal vend des produits pour les cheveux noirs et métissés…) à la communication (pub tv avec icônes noires, opération marketing dans la presse écrite…), en passant par la distribution (vente en moyennes et grandes surfaces telles que monoprix ou carrefour…), la visibilité des produits destinés à une clientèle noire est de plus en plus importante.

Pour finir, revenons sur le FIMA…

Comme souvent dans mon parcours, la collaboration s’est établie très simplement. Dans le cadre de mon poste de rédactrice en chef chez Miss Ebène, j’ai eu à travailler avec avec la vice présidente du FIMA, Aminata Sakho. Lorsqu’elle a su que j’avais le projet de mettre sur pied ma société, c’est tout à fait spontanément qu’elle m’a proposée d’assurer la communication de l’évènement. Pour sa 5ème édition, le FIMA a pour véritable objectif de s’ouvrir à l’international, en passant par New York et Johannessburg. Le FIMA 2005 aura lieu cette année du 1er au 4 décembre au Niger.
Les Bons Plans de Jessica

©Taj
   
Evènements

Hair Show Pro-Line – invitation à retirer à l’adresse kepracom@yahoo.com
Miss Black France – www.missfranceblack.fr

Beauté

Dorah coiffure – rue Saint-Martin 75001 Paris
Salon de l’ongle – 13, rue de la Grande Truanderie 75001 Paris

Resto

Babylone Bis – plats afro antillais 34, rue Tiquetonne 75OO2 Paris
La Mandunga – menus franco latinos 32, avenue Corentin Cariou 75019 Paris

Web

dapper.com.fr - art
ovibes.net – musique
kate-mack.com – mode
carolsdaughter.com – beauté
motionshair.com - beauté
Informations
Banga Style/ FIMA 2005/ Pro-line à l’adresse kepracom@yahoo.com
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