Aurélie Kamga au Meeting de l'Aigle, Avril 2004
©USOM |
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Bonjour Aurélie, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Grioo.com et nous dire quel est votre palmarès sportif à cette date ?
Bonjour, comme vous l’avez déjà mentionné, je m’appelle Aurélie Kamga et j'ai 19 ans.
Compte tenu de mon jeune âge, mon palmarès sportif à cette date se résume à trois années :
Année 2004 (junior 2) :
 Championne de France du 200m
Vice championne de France du 100m (11’’46)
Troisième au championnat du monde au relais 4x100m
Finaliste au championnat du monde sur 200m (23’’37)
Record de France du 4x100m
Année 2003 (junior 1) :
Vice championne de France du 200m (23’’86)
Finaliste au championnat de France sur 100m (11’’81)
Championne de France UNSS du 100m (11’’83)
Vice championne de France UNSS sur 200m (24’’05)
Championne d’Europe du 4x100m (44’’60)
Finaliste au championnat d’Europe sur 200m (23’’67)
Record de ligue de Basse Normandie sur 60m, 100m, 200m
Année 2002 (cadette 2) :
Vice championne de France sur 60m (7’’ 64)
Troisième aux épreuves combinées au France
Vice championne de France sur 200m (24’’33)
Vice championne de France à l’heptathlon (5238pts)
Championne du monde scolaire (UNSS) sur 100m (12’’07)
Record de ligue de Basse Normandie sur 60m, 100m, 200m et à l’heptathlon.
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Meeting de Mondeville, avec Christine Aron, Janvier 2004
©Jérôme Lagunegrand |
A quel âge avez-vous commencé l’athlétisme, qu’est-ce qui vous a poussé vers le sprint et combien d’heures vous entraînez-vous chaque semaine ?
J’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 9 ans. A mes débuts, je faisais des épreuves combinées, c'est-à-dire de l’heptathlon, mais à la suite d’une tendinite rotulienne au genou j’ai dû arrêter. Je me suis donc dirigée vers le sprint et actuellement, je m’entraîne environ 10 heures par semaine, à un rythme de 5 séances de 2 heures chacune.
Qui sont vos modèles dans votre discipline ? Avez-vous des contacts avec eux (ou elles), et comment vous influencent-ils (ou elles) dans votre montée en puissance ?
Mes modèles sont Christine Aron et Stéphane Diagana. Je n’ai pas de contacts réguliers avec eux, il m’arrive de croiser Christine Aron en stage, mais ça se limite à cela.
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Avec son Entraîneur, Eric Levard lors des Régionaux à Mondeville, Janvier 2003
©AK |
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Vous suivez des études parallèlement. Pouvez-vous nous dire lesquelles et comment vous faites pour concilier les deux ?
Je suis actuellement en IUT GEA plus exactement en gestion des entreprises et des administrations. Pour concilier les deux, je vais en cours la journée et le soir je m’entraîne. C’est aussi simple que ça.
Comment gérez-vous votre stress d'avant compétition quand l'enjeu est important ? Avez-vous recours à l’aide d’un professionnel ?
Pour gérer mon stress je n’ai recours à un aucun professionnel, en revanche j’écoute de la musique pour me détendre, c’est un excellent remède !
Quel est votre meeting d’athlétisme préféré, et pourquoi ?
Sachant que je ne fais pas encore beaucoup de meetings, la réponse est vite trouvée, je dirais que mon meeting préféré est celui de Mondeville car c’est celui où je suis à domicile.
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Avec Marie-Josée Pérec, lors d'un stage de préparation pour les Championnats du Monde, Nice, Juillet 2004
©AK |
Pouvez-vous nous donner une idée sur les étapes et le temps nécessaires à votre progression vers le sommet de la hiérarchie mondiale du sprint ? Dans combien de temps votre public peut-il espérer vous voir championne du monde du 200 mètres ?
(Rires) Bonne question, Dieu seul sait !
Serez-vous présente aux Jeux Olympiques de 2008 à Pékin ?
Je l’espère bien, mais avant j’ai d’autres objectifs.
A ce jour, quelle est selon vous votre plus belle victoire sportive ? Quelles conséquences a-t-elle eu dans votre existence ?
Ma plus belle victoire est celle acquise au Championnat du Monde Scolaire qui avait lieu dans ma propre ville. Même si cette compétition était scolaire j’en garde un très bon souvenir car en l’espace d’une semaine j’ai conquis le soutien et l’enthousiasme de toute ma ville !
Ensuite notre victoire en équipe lors du championnat d’Europe 2003 au 4x100 mètres, reste aussi gravée dans ma mémoire.
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Championnat de France Jeunes, au 200m à Niort, juillet 2004
©USOM |
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Et que pensez-vous faire après votre carrière sportive ?
Après ma carrière sportive, je pense me reposer… Enfin… je ne sais pas, et puis pour tout vous dire je n’ai pas envie de penser à çà, c’est encore trop loin pour moi.
Etes-vous fan d'autres sports, à l'occasion, et avez-vous de l'admiration pour un(e) sportif(ve) en particulier ?
J’aime bien regarder la natation, le patinage artistique et le basket à la télévision. J’admire tellement de sportifs qu’il serait interminable de les citer tous ici. Quoique si je réfléchis bien dans ma petite tête, je dirais que j’ai une admiration particulière pour Tony Parker dans le domaine du basket et pour mon frère dans ce même domaine.
Avez-vous un régime alimentaire particulier pour garder la forme ? Lequel ?
Non je n’ai pas de régime particulier, ceci dit, j’évite de faire trop d’écarts du type me goinfrer de frites ou boire des sodas en grande quantité.
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En vacances dans le Sud de la France, août 2003
©AK |
Vous avez des origines africaines, pouvez-vous nous dire ce que vous apporte cette richesse multiculturelle dans votre quotidien, voire l’influence éventuelle qu’elle a sur votre réussite sportive ?
Effectivement, mon père est camerounais et à travers mon métissage, j’ai pu découvrir et explorer non pas une, mais deux cultures, ce qui à mon sens est fantastique.
Quant à mes résultats sportifs, comme on dit toujours : « Ce sont les noirs qui courent le plus vite »… désolée pour les blancs… (rires), or sachant que je suis métissée, j’ai peut-être hérité de cette rapidité naturelle que, selon certains dires, les noirs porteraient dans leurs gênes.
Vous arrive-t-il de vous rendre en Afrique ? Quel(s) souvenir(s) en gardez-vous ?
Pour le moment, je n’ai pas l’occasion de me rendre dans ma seconde patrie, le Cameroun, autant que je voudrais, et ce, pour des raisons financières.
En revanche j’ai vécu au Cameroun pendant un an et demi (à l’âge de 6 ans environ) et j’en garde des souvenirs intenses malgré mon extrême jeunesse de l’époque.
Les principaux souvenirs qui me reviennent en tête sont la générosité des gens, le soleil qui me dorait la peau, et les grandes fêtes familiales arrosées de vin de palme !
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Avec son frère cadet Samuel Bill et son frère aîné Cédric Kamga
©AK |
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Savez-vous cuisiner certains plats africains ? Lesquels ?
(Rires) Dure mission que la cuisine pour moi ! A la maison c’est ma petite maman qui cuisine.
Mais j’envisage de me mettre sérieusement à la cuisine africaine un de ces jours prochains… Surtout que je suis une gourmande !
Justement, quel est votre plat africain préféré ? De quel pays est-il originaire et pouvez-vous nous le décrire ?
Mon plat africain préféré est un plat camerounais, le ndolé-crevettes. Idéalement, il faut l’accompagner de miondo, une préparation de manioc très raffinée qui fond en bouche et vous fait tout oublier le temps de cette dégustation. C’est à consommer sans modération ! Les initiés savent de quoi je parle !
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Aurélie Kamga |
Pour finir, pouvez-vous préciser pour vos admirateurs, si vous avez quelqu’un dans votre vie ou si vous êtes un « Cœur à prendre » … ?
(Rires) Je n’ai personne dans ma vie pour l’instant.
Un dernier mot d’encouragement pour la jeunesse afro-caribéenne désireuse de vous imiter dans votre engagement sportif et humain ?
Il ne faut pas se prendre la tête, mais plutôt croquer la vie à pleine dent et surtout, toujours se relever quand on tombe et qu’on a mal… bien souvent, ça finit par payer.
Aurélie, Grioo.com vous remercie.
Pour contacter Aurélie, faites parvenir vos messages à redaction@grioo.com et nous les lui transmettrons.
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