Sophia Nelson ©Aatish Basanta |
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Pourquoi Woman in love comme titre de votre album ?
« Woman in love » c’est un album dédié aux femmes épanouies, pour moi c’est ça être une Woman in love. Certains pensent que j’ai écrit cette chanson parce que je suis amoureuse ! Pas du tout, pour moi l’amour est une forme d’épanouissement quand on aime, on est bien dans sa peau, bien dans sa vie, c’est cet état d’esprit que j’ai voulu mettre en avant.
« Woman in love » est votre deuxième album avant il y a eu « Lotty », pour vous y a-t-il des points communs des différences entre ces deux opus ?
Oui bien sûr ! Il y a des différences. Dans « Lotty » on retrouve toutes mes influences musicales, c’est un patchwork. J’avais envie de retracer un peu mon parcours. « Woman in love » est plus latin funk. Sinon, il y a toujours des points communs ce sont des albums faits par la même artiste. La façon d’écrire, la voix, tout cela se retrouve autant dans « Lotty » que dans « Woman in love ».
D’où vient ce côté latin ?
De Cuba. J’y suis allée plusieurs fois. J’ai étudié la musique cubaine à La Havane ainsi qu’à Santiago. Mais il faut savoir que tous ses rythmes à la base viennent d’Afrique. Il y a eu la rumba congolaise, tous ces rythmes se sont transportés avec les esclaves, c’est ce qui rend cette musique universelle.
Parmi les titres de ce nouvel album avez-vous vos « chouchous » ?
Oui, il y a Woman in love, qui est comme un hymne c’est pour cela que je l’ai mis en avant comme titre. Mais aussi « Calle blanca blues » c’est de l’espagnol, c’est une chanson que je dédie aux enfants victimes du tourisme sexuel dans le tiers-monde. Je voulais être la voix de ces enfants, tirer la sonnette d’alarme et porter un message d’espoir.
Justement Sophia, qu’est-ce qui vous inspire ?
J’écris sur le quotidien, ce que je vois, ce que je vis au quotidien. La vie de tous les jours est ma source d’inspiration. Je peux écrire des thèmes tristes sur des rythmes joyeux, c’est pour ça que j’aime la musique latine.
Avant de vous lancer dans une carrière solo vous avez eu une longue expérience de la scène, plus qu’être en studio, jouer en live est quelque chose de spécial pour vous ?
J’adore être sur scène, j’adore ça ! J’aime jouer, j’aime la complicité avec mes musiciens. Mais aussi cette proximité avec le public. Pour moi c’est le tout le sens de ma carrière que de pouvoir vivre et partager ces moments.
Sophia avant d’être vous-même interprète y a-t- il des artistes qui vous ont inspiré ?
Oui, évidement. Il y a toutes les voix du jazz, comme Ella Fitzgerald, Shaka Khan, des instrumentalistes comme Charly Parker. Jeune j’ai aussi beaucoup écouté de rythm’n blues, de la soul, tous ces musiques et ces artistes m’ont influencée et continuent de le faire.
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Vous avez étudié la musique pour vous cela fait-il une différence par rapport aux artistes autodidactes ?
Pas du tout ! Pour moi il n’y a aucune différence, il s’agit d’abord de culture musicale. Le jazz, c’est une culture, il est important de savoir d’où il vient. Connaître les artistes qui l’on crée puis enrichi, être ouvert aux différents courants qui le traversent. C’est cela le plus important. Partager cette passion commune.
Vous évoquez le « high-life » ce style musical dans lequel vous avez baigné, pouvez-vous nous en parler ?
J’ai grandi dans le « high-life », ce rythme qui est un mélange de musique tropicale trouvant son origine dans les villes cosmopolites du Golfe de Guinée. Il mélange les percussions africaines, les influences européennes et les tambours brésiliens et cubains ramenés par les anciens esclaves affranchis des plantations de canne à sucre. C’est le rythme qui a baigné toute mon enfance, et que je continue à adorer ! Malheureusement, il est mourrant, on l’entend de moins en moins. Aujourd’hui, il y a plus de « hip-life » un mix de hip-hop et de « high-life »
Pour finir Sophia, maintenant que l’album est dans les bacs quels sont vos projets ?
Faire le maximum de scènes, de festivals et travailler sur mon troisième album. J’ai toujours fonctionné comme ça. Je ne suis pas du genre à sortir un album en un an. Ça me demande beaucoup de temps parce que je mets beaucoup de moi dans mes textes. Je vais chercher au fond de moi les sentiments, les émotions, ce qui n’est pas toujours évident. Comme je tiens à avoir des émotions vraies et fortes, je prends mon temps.
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