Voilà une décision qui engage pour la vie et sur laquelle il n’est plus possible de revenir !
C’est sans doute pour cela qu’elle fait parfois si peur. On pourrait croire que seuls les hommes redoutent ce moment de la vie à deux, or ce n’est pas forcément le cas.
Etre parents est une responsabilité à ne pas prendre à la légère mais il ne faut pas la rendre plus difficile qu’elle ne l’est en réalité.
L’angoisse qui se cache parfois derrière le refus de faire un enfant, c’est : « est –ce que je vais assurer ? ». Etre parents n’est pas inné, c’est quelque chose que l’on apprend au quotidien et sur le tas. C’est sûr que certains semblent naturellement plus doués que d’autres, mais le plus important c’est d'en avoir envie, sinon il sera d’autant plus difficile de supporter les changements impliqués par l’arrivée du bébé.
Autre souci, la venue d’un bébé, entraîne-t-elle forcément la mort du couple ? Cette question touche deux aspects tout aussi importants, il y a le couple relationnel, mais aussi le couple d’amants. La grossesse et l’accouchement envahissent les fantasmes des hommes. Des craintes, des peurs, des rejets peuvent en découler.
Pour certains hommes, il devient difficile de désirer la mère de leurs enfants, qu’ils associent inconsciemment à leur propre mère !
Les femmes redoutent la métamorphose de leur corps, la prise de poids, elles ont peur de ne plus être désirées.
|
Qui veut un bébé ?
Parfois ce sont les papas les plus pressants « chérie, si tu me faisais un bébé ? », ils se voient déjà tapant dans un ballon avec leur fils qui serait bien évidement leur portrait tout craché !
Et là, curieusement, c’est la compagne qui freine des quatre fers.
Depuis l’avènement de la contraception, faire un bébé pour une femme n’est plus un passage obligé mais une décision longuement mûrie avant d’être prise et assumée.
Peut-être parfois un peu trop ? De plus en plus, les femmes retardent le moment de la première grossesse. Pour ensuite avoir recours à la PMA (Procréation Médicalement Assistée). Car la nature l’a voulu ainsi, devant la procréation, une fois de plus hommes et femmes ne sont pas égaux. Pour les femmes l’horloge biologique tourne ! Elle rend urgente la maternité. Charlotte Dudkiewicz-Sibony, psychanalyste et psychologue clinicienne à la maternité de l’hôpital Tenon, à Paris : « L’horloge biologique est une réalité physiologique inéluctable qui crée une urgence particulière. Toute femme sait qu’un jour, elle n’aura plus la possibilité de faire un enfant. Elle s’interroge alors sur le sens de sa vie ».
Et quand il ne veut pas de bébé ? Le danger, c’est de céder aux sirènes de lui faire « un enfant dans le dos » selon l’expression consacrée. C’est un pari sur l’avenir. Certes il pourra craquer devant la petite bouille du chérubin, mais il restera toujours un petit quelque chose….
Il arrive aussi que la venue de bébé prenne le couple au dépourvu. Malgré la pilule et les préservatifs il y a toujours des « accidents ». Ces petits hasards de la vie sont parfois vécus comme des coups de pouce du destin. Ils emmènent à réfléchir sur le couple, ses désirs, ses envies. L’idéal étant de faire au mieux pour tenir compte de l’autre. Car un enfant vous lie pour la vie et aura toujours besoin à un moment où un autre de savoir qui est l’autre personne responsable de sa venue au monde.
|
Vos témoignages
Emile 27 ans, maman d’un petit Luc de 9 mois
« J’ai toujours su que je voulais être maman, et je rêvais de faire le plus tôt possible mes enfants. Mais je savais aussi que je voulais que toutes les conditions soient réunies: un père présent, une situation financière stable. J’ai beaucoup de chance d’avoir pu faire les choses comme je le souhaitais. Je pense aussi avoir été assez rapidement claire avec Laurent, il savait quelle était ma conception de la vie et c’est parce que nous la partageons que nous nous sommes lancés ».
Charlotte 38 ans en procréation assistée
« Cela fait 18 mois que je consulte un spécialiste de la fertilité pour concevoir un bébé. Je crois que je regrette d’avoir attendu si longtemps… J’essaie maintenant d’accepter l’idée que peut-être je ne porteraisjamais d’enfant. Il faudra que j’assume mes choix passés. Au départ, je n’en voulais pas, et puis une fois je me suis retrouvée enceinte mais mon ami d’alors ne voulait pas être père, je ne me suis pas sentie capable de me lancer seule dans cette aventure de la vie. Des fois je me dis que j’aurais peut-être dû. Ma grand-mère en Guadeloupe à chacun de mes séjours ne manque pas de me rappeller qu'elle n'est pas immortelle et qu'elle aimerait tant voir son arrière-petit-enfant. Vous parlez d'une pression!
Heureusement,Nathan mon compagnon a déjà des enfants d’une première union, du coup je ne me sens moins stressée, même si je sais qu’il a envie autant que moi de faire cet enfant. »
Florence 30 ans, enceinte de 6 mois
« Je trouvais mes seins plus gros et je ne me sentais pas vraiment dans mon assiette, mais j’avoue que j’étais à des années lumières de penser que je pouvais être enceinte ! La nouvelle m’a prise au dépourvue, mais finalement je suis ravie. Je vais être maman. Patrice, lui aussi a été surpris, cela fait des années que je prends la pilule. Passé l’effet de surprise, nous en avons parlé tranquillement. Et on s’est dit après tout c’est bien ce qu’on voulait non ? Certes ça n’a pas été décidé mais au final ce n’est pas plus mal ! Nos parents sont ravis et nous aussi.»
Suzie, 36 ans mère deux garçons de 4 et 2 ans
Je me suis mariée jeune au Cameroun et malgré plusieurs tentatives je n'ai pas réussi à avoir des enfants au sein de cette union. Ma belle-famille de l'époque m'a tout de suite cataloguée. Mes belles-soeurs présentaient d'autres femmes à leur frère vu que je n'étais pas capable de lui en donner. Mon ex-mari ,c'est laissé entraîné et petit à petit notre couple s'est éteint. J'étais anéantie.
Ma soeur installée à Angers m'a invitée à la rejoidre. J'ai repris mes études, trouvé un boulot et rencontré Clément. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'il aborde la question du bébé, j'ai fondu en larmes en lui disant que je ne pourrais pas lui donner ce qu'il souhaitait. Il m'a dit que ce n'était pas grave mais avant de renoncer il faudrait explorer les possibilités que nous avions. Après plusieurs examens, il s'est avérée, que j'étais tout à fait normale. Le médecin nous a donc conseillé de laisser la nature faire les choses. Qu'elle n'a pas été ma surprise quand mes règles ont eu du retard, et que ma gynéco m'a confirmée ma grossesse! Apparement la pression liée à la conception d'un enfant avait crée comme un blocage, libérée de toute obligation je me suis laissée allée et la nature a fait le reste. Quand mon ventre s'est arrondi, j'ai pris une photo de moi avec juste un pagne noué à la taille et je l'ai envoyée à mes ex belles-soeurs!Et peu après la naissance de Lucas, nous avons remis ça pour Léo.Aujourd'hui je suis une femme comblée"
|
Le dossier
Sommaire du dossier
1- Célibataire, je fais une rencontre
2- En couple, nous décidons de nous installer ensemble
4- C’est décidé on passe devant le maire !
|
|