Miss France 2008 et Christian Estrosi. ©Pierre Verdy / www.fr.msn.com

"J'ai tenu à appeler Mme de Fontenay afin de lui dire qu'au-delà de la stricte application du règlement, c'était l'image d'un des plus beaux territoires de France qui risque d'être ternie et le choix de millions de citoyens français présents sur les trois océans qui serait remis en cause", déclare M. Estrosi dans une interview au Journal de l'Ile de la Réunion (JIR).

Le ministre comprend "parfaitement" et "respecte" les règles du comité Miss France" et n'entend "faire aucune "ingérence" dans leur application.

"Est-ce qu'une erreur de jeunesse mérite une telle sanction?", demande-t-il toutefois.

Geneviève de Fontenay, présidente du comité Miss France, invoque les règles du comité pour réclamer la démission de Valérie Bègue, élue il y a quinze jours face à 35 rivales, une victoire qu'aucune Miss Réunion n'avait remportée depuis une trentaine d'années.

"Je dis à Valérie Bègue que quelles que soient les conséquences du règlement, elle restera pour moi le symbole de la Réunion talentueuse et conquérante", assure encore M. Estrosi.

Le sort de la jeune femme doit être fixé vendredi, alors que toute la Réunion s'est mobilisée en sa faveur, jusqu'à l'évêque de l'île.

Valérie Bègue, 22 ans, a expliqué qu'il s'agissait des "photos privées" prises il y a trois ans, en les qualifiant d'"erreur de jeunesse".

De son côté, Patrick Karam, délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, a, dans un communiqué publié mercredi par la presse locale, demandé à Mme de Fontenay de "s'excuser publiquement" après des propos ("elle est à la Réunion, eh bien qu'elle y reste") qu'il a qualifiés de "blessants".

Dans un encart publicitaire publié par la presse réunionnaise mercredi, la société de vêtements Pardon, qui avait jadis fait poser Valérie Bègue, assure que "les photos parues dans le magazine Entrevue sont des photos privées pour lesquelles Valérie Bègue n'a jamais été remunérée". Ces clichés lui avaient été proposés, mais la firme dit ne pas les avoir retenus.