L'album de Jimmy Devarieux ©Jimmy Devarieux

Bonjour Jimmy, peux-tu te présenter aux grioonettes ?

Bonjour les grioonettes ! Je suis Jimmy Devarieux.

Je suis né en Guadeloupe dans une famille de musiciens et chanteurs. Je suis moi aussi musicien, je joue de la guitare. En somme je suis tombé dedans tout petit.

La musique a pour ainsi dire toujours fait partie de ma vie.

Quelles sont tes influences ?

Mon père était chanteur de biguine et de boléro, il écoutait Radio New York une radio qui diffusait de la salsa de la soul et toute la musique black venue des USA.

Avec les copains, on écoutait plus du reggæ, des variétés internationales et françaises, un peu tout ce qui passait à la TV.

A quel moment tu as eu le déclic pour faire de la musique ton métier ?

J’avais deux passions la musique et le sport. À 15 ans après un accident, j’ai dû renoncer au sport de haut niveau. Ça n’a pas été facile, mais j’ai réussi à convaincre mes parents de me laisser continuer ma deuxième passion, la musique. Il m’on acheté une guitare et j’avais carte blanche tant que je ramenais de bons résultats scolaires. (Rires)

A 16 ans, j’ai eu la chance d’écrire des chansons qui ont plu à des gens comme Jacques D’arbaud "Palé ban mwen"et Francky Vincent "Viens dans mon duplex". Elles sont sorties trois ans plus tard j’avais alors 19 ans.

Après mon bac, je suis venue en France poursuivre mes études à Bordeaux, où j’ai fait un DUT en Génie Electrique. Mais je sentais que ce n’était pas vraiment mon truc alors j’ai bifurqué en école privée de musique pendant 5ans. J’y ai étudié le jazz, la variété et aussi la maîtrise de la voix.

J’ai bossé avec différents groupes, j’ai même rencontré deux jeunes filles qui plus tard allaient devenir les Nubians.

De retour en Guadeloupe pour des vacances, dans un piano bar j’ai rencontré Patrice Hulman et Medhy Custos, membre de Kwebee. Ils m’ont invité à les rejoindre, leur spécialité, c’était le chant a capella.

Par la suite, j’ai participé à la Comédie musicale Rue des Abîmes de Pascal Vallot, et j’ai commencé la préparation de mon album initialement prévu en auto production. Medhy m’a proposé de mettre un titre sur la compil « Dis moi Zouk ». J'ai enregistré "Pa mwen lov" et ça été un gros succès. C’est donc contraint et forcé (rires) que Medhy a produit l’album !

©Jimmy Devarieux

« L’Exclu » a cartonné cet été, d’où te viennent tes textes ?

Ce sont toujours des histoires vraies vécues par moi ou par des tiers. Comment j’écris ?

D’abord le refrain. Je le mets de côté s’il me revient la semaine d’après, alors je fais la chanson. Il faut que ça accroche, que les gens puissent retenir au moins un mot.

Les chansons qui me plaisent le plus ce sont les chansons d’amour. Je suis un crooner et fier de l’être et je pense le rester longtemps.

On a tendance à dire que le zouk c’est du « chéri doudou ». J’ai eu envie de montrer que l’on peut faire du zouk avec des textes plus évolués. J’apporte au zouk ce que j’ai appris du jazz sans pour autant le dénaturer. Et ma satisfaction c’est de voir des mélomanes plutôt jazzophiles me dirent qu’ils ont accroché en écoutant l’album.

©Jimmy Devarieux

Jimmy à la ville ?

Je fais un footing tous le matins, ensuite j’accompagne ma fille de 4 ans à l’école, j’ai aussi un petit garçon de 19 mois.

Je vis en Guadeloupe et compte bien y rester le plus longtemps possible. C’est ma bouffée d’oxygène.

C’est sûr que ce n’est pas évident de préserver ma vie de famille vu l'implication que nécessite ma vie d’artiste. C’est pourquoi j’essaie de passer le maximum de temps avec mes enfants. Je suis plutôt

« papa poule ».

Pour te faire rire ?

Il suffit d’un rien. Je suis de nature assez spontanée.

Pour te faire pleurer ?

Pour les évènements importants, je vais jouer à l’homme fort. Pourtant des évènements moindres peuvent me tirer une larme ou deux.

Les qualités que tu apprécies le plus chez une femme ?

B.E et B.I. Belle à l’Extérieur et Belle à l’Intérieur. C’est la fusion des deux qui crée la magie et rend l’alchimie possible.

Quelles sont les femmes de ta vie ?

Ma mère, ma femme et ma fille.

Un mot que tu associes à chacune d’elle ?

Ma mère, la tendresse.

Mon épouse, caresse.

Ma fille, câlin.