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| Oumy K. |
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Une création d'Oumy K. |
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Pouvez-vous vous présenter à nos internautes?
D'origine sénégalaise, je suis Oumy K. designer autodidacte, décoratrice et architecte de formation installée à Marseille. J'ai fondé la ligne d'accessoires de maison OKABE en décembre 2000.
Pouvez-vous décrire les types d'objets que vous proposez à vos clients, notamment vos matières et couleurs de prédilection? En particulier, qu'est-ce qui les rend uniques d'après vous?
La gamme d'accessoires OKABE est la résultante d'un travail qui puise son inspiration dans l'alliance des cultures africaines et européennes. De cette mixité dont je suis issue, j'élabore mon art. Je dénature, re-qualifie et réinterprète les objets du quotidien africain; ils se trouvent détournés de leurs fonctions initiales. Le style OKABE tout en étant une ré-interprétation des codes anciens, participe à donner une autre image, un souffle nouveau et actuel à l’Art africain. A travers un langage et un regard qui me sont propres, je donne vie à des modèles originaux. Mon univers est un monde particulier dans lequel j'associe les matériaux naturels aux trouvailles de la récupération, de même que les matériaux traditionnels aux matériaux d'aujourd'hui. Ma volonté est de surprendre et de tout le temps innover. Ces créations sont toutes peintes à la main, fonctionnelles et immédiatement identifiables; chaque accessoire est une pièce unique.
En termes de couleurs, j'ai une prédilection pour les couleurs naturelles, ocre, rouge, terre, orangé ou même sable. Je retravaille à la main ces couleurs brutes en utilisant des techniques de superposition. Ceci permet à ces oeuvres d'être en un sens "elles-mêmes au delà de toutes les couches", à l'instar de nous autres humains chez qui il faut souvent gratter un peu pour voir qui on est vraiment.
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Une création d'Oumy K. |
Des artisans africains sont systématiquement employés dans le processus de réalisation de vos créations. Pouvez-vous décrire vos relations avec eux, et d'une façon plus générale votre processus créatif?
Ma volonté est de participer à l’émergence d’un mode d’expression particulier tout en développant les compétences en Afrique, au lieu d’en prendre la matière première et de la transformer en Europe. Je conceptualise et dessine ma collection. Je fais réaliser certaines pièces en associant à mes créations le savoir-faire d'artisans africains. J'interviens dans la réalisation finale et dans la patine de mes oeuvres en allant à la rencontre des matériaux et de la matière, ainsi qu'à la recherche des textures et des couleurs. De mise en parallèle en combinaison, une alchimie se produit...
Cette collaboration de proximité permet un enrichissement mutuel, tant sur le plan artistique que sur le plan des techniques. La réalisation des prototypes nécessite un long processus, car le souci de finition et de détail n'est pas toujours bien ancré chez nos artisans. Ma double vision me permet de mettre en valeur les compétences de ces artisans. Les prototypes sont donc élaborés à partir d'une idée, de dessins et de longues explications orales
Etes-vous en mesure de répondre à des demandes spécifiques de la part des clients?
Bien entendu, je peux adapter mon univers aux désirs et aux envies des clients. En fait, il faut arriver à trouver un équilibre. M'imprégner et comprendre les gens que j'ai en face de moi tout en gardant mon style. C'est ma conception de la décoration d'intérieur, et c'est mon rôle en tant que décoratrice. Les gens doivent avant tout être bien, et se sentir chez eux; c'est un point fondamental de l'activité de décoratrice que j'exerce également. Je travaille en effet chez Habitat depuis 7 ans maintenant, où il est essentiel d'être à l'écoute du client. En dehors d'Habitat des clients font appel à mes services en tant que décoratrice d'intérieur.
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Une création d'Oumy K. |
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Vous jouez également un rôle dans une association artistique marseillaise. Pouvez-vous en parler?
Je suis à l'initiative d'une jeune association qui opte pour la culture comme mode d'expression et comme moyen d'intégration. Le but de l'association Les Calebasses Poussent à Marseille est de "Permettre des échanges inter-culturels et de promouvoir les créations artistiques venues d'ici et d'ailleurs".
En 2003, un an après sa création, nous avons réalisé un projet culturel: Marseille-Dakar à domicile le 17 Mai sur l 'esplanade du Cours Julien.
Le lieu, le Cours Julien, par son implantation au cœur de Marseille et avec l'affluence des visiteurs, représente bien le multiculturalisme marseillais.
Pendant plusieurs mois, des ateliers d'apprentissage et de découverte d'un pays africain ont eu lieu au Centre Social du Cours Julien L'objectif de cette action est de réaliser une biennale qui permette de découvrir l'Afrique. Tout en restant sur place, développer un environnement artistique et culturel, inviter les publics à voyager sans passeport à la découverte d'une autre façon de vivre, afin d'instaurer des nouveaux liens civiques, éléments fondamentaux pour une citoyenneté vivante.
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Le visuel de l'exposition |
Où peut être regardé votre travail?
En ce moment je fais une exposition sur la Femme africaine en collaboration avec deux autres artistes peintres: Jenny Paraiso du Gabon et Sibongilé Mambo d'Afrique du Sud.
L'exposition dure jusqu'au 16 avril et les permanences sont du mardi au samedi de 17h à 20h30 au 45 A rue d'Aubagne, 13001 Marseille.
Mes oeuvres sont disponibles :
 A la Galerie Nathalie Duchayne au 2 rue de la Résistance, 83990 SAINT-TROPEZ
A mon atelier ouvert sur rendez vous.
Comment vous contacter?
Par mail backam@free.fr ou o_k_a_b_e_2000@hotmail.com
Nous vous remercions
Merci à vous.
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