Seybah Dagoma ©L'internaute

Il y a quelques années, alors que j’étais encore ado et que les girls bands poussaient comme des champignons, on parlait en rigolant du « girl power ».

Aujourd’hui, une bonne dizaine d’années plus tard, il est possible de parler sérieusement cette fois, du « women power ». Les femmes prennent les commandent et rien ne semble les arrêter. Angela Merkel, Michèle Bachelet, Hélène Sirleaf Johnson, la liste ne cesse de s’allonger et ce qui semblait passer pour un épiphénomène, tend à se généraliser. Une nouvelle génération de chef d’Etat se met en place, c’est une certitude, les femmes vont à l’assaut du pouvoir. Et vous savez quoi ? Ce n’est pas forcément plus mal. C’est dit.

Ne tombons pas dans un féminisme à outrance, mais il faut bien reconnaître que des décennies et des décennies de pouvoir masculin n’ont pas changé grand-chose à la face du monde. Autant laisser sa chance au sexe dit faible, après tout, il pourrait difficilement faire pire que le sexe dit fort. Rendez-vous dans dix ans pour faire le point en attendant, laissez-moi vous présenter rapidement deux femmes qui font leur entrée dans la famille des femmes en politique. L’une parce qu’elle vient d’entrer dans le cercle très fermé des femmes chef d’Etat. Et l’autre parce que depuis qu’elle est tête de liste du PS au municipale aux côtés de Bertrand Delanoë, s’est retrouvée en pleine ligne de mire médiatique.

Seybah Dagoma, est la benjamine de la bande à Delanoë, inconnue au bataillon avant l’annonce de la liste qui accompagnera le maire sortant dans sa bataille, c'est une jeune avocate de 29 ans d’origine tchadienne. Depuis le 20 octobre elle a donc été officiellement désignée pour affronter Jean-François Legaret actuel maire du 1^er arrondissement de Paris.

La jeune femme refuse toute comparaison avec Rachida Dati, Fadela Amara ou Rama Yade, au quotidien gratuit Métro elle a déclaré : Pourquoi me voir comme le pendant de Rama Yade ou de Rachida Dati ? Parce que je suis de couleur ? La droite, c’est le fait du prince. Nous, le processus est démocratique. J’ai été désignée par des militants". Il faut en effet préciser que sa candidature aux municipales a obtenu 58% des voix des militants du Parti Socialiste. Seybah s’est battue contre quatre adversaires même si l’un d’eux s’est désisté pour la soutenir, elle remporté par les urnes son statut de tête de liste.Fin de l’histoire donc. La jeune femme a grandi à Sarcelles (93 Seine-Saint Denis) et a fait de brillantes études elle est titulaire d’un DEA de droit des affaires, et master en financement de projets et financement structuré aux Ponts et Chaussées). Aujourd’hui elle exerce dans un un prestigieux cabinet d’avocats (Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP. “Je travaille beaucoup. Pour relâcher la pression, je cours, je sors, et je cuisine. Spécialité : le yassa au poulet.”

La jeune avocate qui a rejoint les rangs du PS il y a tout juste deux ans à des idées bien précises pour le 1^er arrondissement de la capitale française.

Son objectif : « Faire tomber le mur. Entre les Halles et la rue Saint-Honoré, il y a quand même un fossé, il faut que ça se mélange !”

Comme elle, des petits jeunes sont devenus têtes de liste : Romain Lévy, 35 ans, dans le VIe, Rémi Féraud, 36 ans, dans le Xe.

A peine désignée, elle faisait campagne sur le marché de la rue Montmartre, derrière les Halles.

« Pour les municipales je suis sereine. J’ai Delanoë et les autres derrière moi. Ensemble, on va gagner ».


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