©Arche de Zoé |
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La nouvelle fait la une des journaux et à de quoi laisser perplexe, une ONG prévoyait l’enlèvement de 103 enfants au Tchad. « La route de l’enfer est pavée de bonnes intentions » dit la sagesse populaire. Faut-il accorder le bénéfice du doute aux membres de l’ONG L’Arche de Zoé ou se demander quel trafic ce cache derrière cette prétendue opération humanitaire ? Revenons un peu en arrière, tout a commencé au printemps dernier. Lors d’un voyage au Darfour les membres de l’association reviennent en France horrifiés et profondément choqués. C’est à ce moment là qu’ils décident de mettre en place leur « opération humanitaire ». Le but accueillir les enfants victimes du conflit en Europe au sein de famille bénévoles. Prévenu des intentions de membres de l’Arche de Zoé via une surveillance Internet, les autorités françaises, notamment le Quai d’Orsay étaient au courant des préparatifs et avait tenté de dissuader l’association de mener à bien son projet. Le Ministère des Affaires Etrangères a saisi le Parquet de Paris dès le mois de Juillet, selon le porte-parole de l’Elysée David Martinon. Il confirme également que Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l'homme du gouvernement français, a bien été contactée il y a trois mois par l'Arche de Zoé, mais il assure qu'elle a alors averti les autres autorités gouvernementales du caractère "douteux" de l'initiative. Le problème dans cette affaire c’est qu’il y a beaucoup d’argent en jeu, l’Arche de Zoé prétend qu’il s’agit de simples dons mais quand on sait que certaines familles ont versé jusqu’à 2500€ pour accueillir un enfant, il y a de quoi être perplexe. Pire, un message placé au mois de mai sur le forum « grossesse-bébé-adoption » du site Doctissimo, intrigue. Dans ce message, il est indiqué qu’une fois que les enfants orphelins auront obtenu leur statut de réfugié, ils pourront au bout de 5 ans, obtenir la nationalité française. Et une fois français, ils seront de fait légalement adoptables. Quand on connaît le cadre stricte qui régit les adoptions internationales et que l’on sait que ni le Tchad ni le Soudan, n’autorisent l’adoption, , il a y une fois de plus a matière à s’interroger. Au-delà de l’infraction liée au cadre juridique de l’adoption, le fait d’affréter un avion pour faire venir des potentiels candidats à l’asile est considéré comme une aide à l’immigration irrégulière. Cela n’a pas suffit à dissuader Eric Breteau le président de l’Arche de Zoé, actuellement en détention au Tchad avec 5 autres membres ainsi que 3 journalistes qui les accompagnaient.
Les membres de l’association incriminée crient leur innocence, mais les déclarations du représentant de l’Unicef au Tchad, à Reuteurs sont accablantes : « Quand les enfants sont sortis de l'avion, beaucoup avaient des bandages sur les jambes, les bras ou la tête, mais plus tard quand on les a enlevés, il n'y avait rien (pas de blessures) dessous. La législation tchadienne est très claire et n'a pas été respectée. Ce qu'ils ont fait était complètement illégal. C'était du travail d'amateur", a-t-il ajouté.
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