Bonjour Haneek.s, peux-tu te présenter aux grioonettes ? Bonjour, je m’appelle Haneek.S, j’ai 33 ans, mes parents sont originaires de Guadeloupe mais j’ai vu le jour à Paris. J’ai grandi comme une grande majorité des jeunes dans mon cas, entre deux cultures : mes origines créoles et la France. Comment t’es venu cet amour du dessin ?Je ne me souviens pas d’un jour particulier où j’ai sentis un « déclic ». Je me souviens simplement avoir passé des mercredis à redessiner les personnages de mes bouquins. Je me souviens de journées à crayonner quand mon père ne voulait pas que je descende jouer avec mes grands frères. Je me souviens également, au collège, de tables recouvertes de toutes sortes d’œuvres dont les miennes ! Pourrais-tu nous expliquer le processus de réalisation des tes illustrations ?Les idées je les récupère pour la plupart dans la vie de tous les jours. C’est impressionnant le nombre de visages et de formes qu’il est possible d’observer en quelques instants dans le métro. Rentrée chez moi, je dessine au crayon puis à l’encre, avec un feutre noir. Puis je passe au stade numérique en scannant, et en retravaillant sur un logiciel de retouche d’image. C’est beaucoup plus simple que ça en à l’air !
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Tu dessines essentiellement des femmes, pourquoi ce choix?Non, je dessine aussi des hommes, des animaux, des plantes (rires) mais je ne sais pas pourquoi, ils ne m’inspirent pas autant que les femmes. Il est vrai que je focalise sur la femme, parce que je sais de quoi je parle à travers mes lignes. Nous vivons dans une société où il est tellement difficile d’être femme que je pense qu’il n’y a pas plus légitime comme hommage. Ensuite, du point de vue purement esthétique, c’est plus sympa de passer du temps à imaginer une coiffure, des fringues, un maquillage, etc… Tes dessins reflètent pour toi ce qu’est la femme afro ou c’est juste une question d’inspiration ?C’est une question sympathique qui contient déjà la réponse (elle sourit).Il n’y a aucune justification précise dans ce que je fais.Je ne travaille qu’au « feeling ».Ca peut paraître égoïste aux premiers abords, mais avoir vécu une enfance démunie de modèle d’identification que ce soit dans l’édition, ou dans les média, ça marque.Je ne pense pas que mes personnages soient le reflet d’un certain type de femme, je pense que chacun interprète à sa manière. Y-a-t-il des personnages récurrents, y-en- a-t-il que tu préfères ?J’aime bien Tatiana, parce qu’elle traverse des moments de solitudes qui ressemblent un peu à ceux que je connais ! Et j’aime son côté « Bridget Jones ». Ton travail est aujourd’hui visible sur ton site, fais-tu simplement de l’exposition ou t’arrive-t-il de faire de la production pour d’autres ? Il m’arrive de répondre à des demandes ponctuelles de magazines, d’association, etc.Cependant le plus gros de mon activité se résume au site, qui est encore plutôt jeune.Je suis plutôt ouverte aux propositions, quant elles « cadrent » avec ce que je fais.
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Tu es l’auteur des illustrations des rubriques Les Aléas de Tatiana, Vécu, sur Grioo Pour Elle, pourquoi avoir fait le choix de nous accompagner dans ce projet ?C’est une bonne question, d’ailleurs je me la pose encore aujourd’hui (sourire).Je connaissais déjà Grioo.com, que je trouvais sérieux et pertinent. Et donc, j’ai complètement adhéré au concept du portail féminin. Je suis persuadée que ces initiatives sont utiles et se doivent d’exister. A titre personnel, quels sont tes projets ?J’en ai tellement que je pourrais en étaler sur tout l’écran ! Mais je suis aussi, légèrement superstitieuse, alors j’évite de vendre la peau de l’ours avant de lui avoir envoyé un texto !Disons que le milieu de l’édition me tente et que je souhaiterai développer un travail « papier » tout en gardant une présence efficace sur Internet. Comment te contacter ? Par mail : haneek.s@gmail.com le site d'Haneek.S
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