©Cécile Quenum |
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Je suis plutôt vieille école, la galanterie j’adore. Un homme qui vous tient la porte, vous ouvre une portière, vous offre des fleurs, bref le parfait gentleman, ça, ça a tout pour me plaire. Mais voilà, plus le temps passe et plus je suis abasourdie, les baleines ne sont pas la seule espèce en voit de disparition : les mecs galants aussi ! Ne ramenons pas tout à une histoire de galanterie, car en fait, le mal est bien plus profond. Les hommes ne savent plus se tenir. Ok, nous les femmes (du moins certaines), avons revendiqué l’égalité des sexes. Résultat des courses : au resto on fait fifty-fifty, mouais, moyen. Ensuite il y a eu la parité, moralité, les hommes disent : « si je peux le faire, toi aussi ». Le hic c’est qu’en général cette théorie ne marche que dans un sens et pas le bon, croyez moi. Du coup, en plus de la popote, des courses, de jouer les bobonnes, on se retrouve mécano, bricoleuse, plombier et électricienne et j'en passe! Tu parles de parité... Ou lala ! Je réalise que je m’éloigne du sujet, le retour de Cro Magnon. Ne perdons pas le Nord, il sera toujours temps de faire un topo sur la pseudo égalité des sexes. Au final ce n’est pas un hors sujet total juste une petite digression pour apporter de l’eau à mon moulin, les hommes ne sont plus ce qu’il étaient. Quoique, à en croire une des mes tatas, à l’époque ce n’était pas mieux. Cela m’emmène à penser que l’homme n’a jamais changé. Il reste chasseur, seulement maintenant ce n’est plus après les mammouths qu’il court. Désormais, il préfère les bimbos en slim et perchées sur des talons de 9cm surtout il reste paresseux et macho. Alors les Cro Magnon où sont-ils ? Tout autour de nous et pour vous le prouver quelques histoires….vraies.
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Lori et Daouda Macho Man
Lori c’est ma cousine, jolie, plantureuse des yeux de biches qui font craquer les mec. Daouda n’y a pas échappé. Grand, peau d’ébène, musclé sans pour autant faire armoire à glace, Lori se dit qu’elle a sans doute déniché la perle rare. D’autant plus que le Daouda a un excellent parcours professionnel ce qui ne gâche rien.Ils commencent donc à se fréquenter, et plus ça va plus Lori réalise que son nouveau chéri est un peu « spayce ». Au départ, elle se dit qu’un peu de testostérone ne gâche rien mais au fil du temps elle finit par s’inquiéter. Daouda critique ses tenues qu’il juge trop sexy. Pourtant ce sont les mêmes qu’elle portait lors de leurs premiers rendez-vous, il aboie sur quiconque lève les yeux sur Lori pire il l’accuse de faire du gringue à ces dragueurs qui n’ont pas froid aux yeux. Si ma cousine a le malheur de ne pas décrocher à la première sonnerie, elle se fait passer un savon phénoménal. Alors la pauvre Lori, avec tout ça finit par lui monter au nez et elle pousse une belle gueulante. Il tente de se faire pardonner par de somptueux cadeaux. Mais rien n’y fait, car après les excuses il ne peut s'empêcher de recommancer. Lassée de fréquenter un Taliban, qui la verrait bien vêtue d’une robe de moine elle quitte le beau Daouda.
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Anita et Jean-François Monsieur je ne suis pas étouffé par la muflerie
Anita, je la connais depuis que j’ai 16 ans, nous nous sommes rencontrées en 1ère et depuis c’est un beau roman d’amitié entre nous. Entre nous les confidences ça y va. Dans sa famille, Anita est la seule de ses sœurs à être célibataire. Ce qui fait que les cousins, les frangins et les tatas, tout le monde s’est donné pour mission de la caser. Elle, ça la gonfle un peu mais pour avoir la paix elle accepte les rendez-vous. C’est comme cela qu’elle a rencontré Jean-François. La trentaine chef comptable dans une bonne boîte, voix agréable au téléphone. Elle me dit:"cette fois il y a des chances que je passe un bon moment". C’était sans compter sur les vices cachés. Rendez-vous au cœur de Paris dans un café sympa. Anita arrive toute pomponnée. Le but de cette entrevue, faire connaissance tout simplement. Jean-François monopolise la parole, a réponse à tout. Jusque là rien de dramatique, Anita n’a pas sa langue dans sa poche et aime bien les joutes verbales. De fil en aiguille elle apprend que Jean-François est papa d’un petit garçon de 2 ans. Il s’empresse aussitôt de préciser qu’avec la mère de ce dernier, ce n’était pas sérieux, sans le dire il laisse sous entendre que c’était plus hisoire de la mettre dans son lit qu’autre chose mais qu’elle a trouvé le moyen de s’accrocher à ses basques. Comme si cela ne suffisait pas, monsieur se lance dans la description de la femme idéale. Elle ne doit surtout pas avoir d’enfants (petite précision la mère de son fils en avait déjà deux à elle), pas question pour lui d’élever les enfants d’un autre ! Et puis il ne tient pas non plus à manger camerounais du 1er au 31.Un steak et des frites ça lui suffit, mais à condition que tout lui soit servi sur un plateau. Le pompon, hors de question d’essayer de le changer. Il a ses habitudes de célibataire, pas question d’y renoncer. "Ah bon ? Reste donc tel que tu es mais ce sera sans moi".Et voilà Anita partie.
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Eliza et Jimmy l’homme à femmes
Etudiante Eliza a vécu à Angers, sa première année elle y a rencontré, Jimmy, gabonais, karateka émérite et boute en train. Jimmy a bien tenté de la séduire mais Eliza, les charmeurs ce n’était pas sa tasse de thé. Jimmy ne sera pas resté seul longtemps il se console vite avec Maëlle, très rapidement ils s’installent et ont une petite fille. Le temps passe et trois ans plus tard, à l’occasion d’un salon professionnel, Eliza tombe sur Jimmy. Le salon dure 5 jours alors régulièrement elle passe sur le stand du cabinet d’architecture pour lequel travaille Jimmy. C’est tout naturellement qu’ils échangent leurs numéros le dernier jour. Jimmy promet de la rappeler bientôt. Une semaine passe puis deux. No news. Près de trois semaines après leurs retrouvailles le téléphone sonne : Jimmy. Il l’invite à une compétition de karaté. Pourquoi pas ? Ils y vont donc en compagnie des frangins de Jimmy, très bonne ambiance on rigole, entre nos deux tourtereaux, ça se passe plutôt bien. Petit souci après cet après- midi fort sympathique, à nouveau le silence radio. Puis un ciné, puis des rendez-vous sur les quais du RER, à nouveau le silence. Impossible d’aller chez lui, trop de promiscuité il vit avec ses frères et ses cousins. Finalement, ils décident de passer une nuit à l’hôtel à l’issue de laquelle elle n’aura plus jamais de nouvelles. Et plus tard, elle apprendra que malgré ce qu’il lui avait dit, il était toujours officiellement avec la mère de sa fille qui vivait toujours à Angers, il y allait tous les week-end quasiment, en semaine il vivait avec ses frères certes mais dans l’appartement d’une fille qui se pensait sincèrement être son officielle, et malgré tout ça il trouvait le temps de voir une jolie métisse du côté d’Asnières. Ma pauvre Eliza était dépassée par la situation et je vous assure que c’est une histoire vraie !
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Nathalie et Pascal Monsieur Près de ses sous
Nath, c’est la nana qui assure, toujours tirée à quatre épingles et fashionista à fond les ballons. Un collègue lui présente Pascal. Dès le premier jour Nath est sous le charme. Sans pour autant le manifester. Parce qu’avec Nath il faut monter patte blanche. Comprenez, sortir la Visa Premier vous savez ces cartes bancaires dorées qui ne disent jamais : « paiement refusé ». Petit souci, Pascal semble avoir du mal à saisir le message. Il ne l’appelle quasiment jamais préfère les sms et les rares fois où il daigne composer son numéro, il y a toujours un truc, un double appel, une casserole sur le feu ce qu’il fait qu’il raccroche et c’est toujours Nath qui appelle.Pascal se décide enfin à inviter Nathalie à manger un bout. Il lui donne rendez-vous à 18h.18h 10 il n’est pas là, elle l’appelle, "t’inquiète j’arrive de suite". 18h 30. Toujours pas de Pascal. Elle le rappelle :"je suis là dans 5 min ma belle, no stress". 18h45 elle tente à nouveau de le joindre, répondeur. 19h, monsieur arrive la bouche en cœur. Il se répand en excuses et lui dit : « pour me faire pardonner allons donc déguster un bon repas ». Je vous rassure, ce n’est pas dans les beaux quartiers mais un petit boui-boui du côté de Barbès. Menu à 10€. La couleur est annoncée. Vient le moment de passer commande, tout de suite Pascal plante les jalons : « tu peux manger ça mais surtout pas ci ». La raison, le prix. Bonne joueuse, Nath se plie, puis vient l’addition. Et là, c’est le coup de grâce.Quand vient la douloureuse, Pascal se tourne vers Nathalie, « tu aurais 5 € ? Je n’en ai que 10 sur moi… » Cet article est un inspiré de faits réels mais la rédaction décline toute suspicion de reconnaissance !
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