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Pleins feux sur Waris Dirie
A l’occasion de la sortie du film Fleur du Désert (le 10 mars) adapté d’un roman autobiographique de Waris Dirie, ex-mannequin et militante contre l’excision, GPE a choisi de rendre hommage au top-model autrichien d’origine somalienne.
 23/03/2010 Par Betty Ntonye
 
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La couverture de sa biographie
   
Née dans la région de Galkacyo (Somalie) en 1965, et excisée - comme le veut la tradition - à l’âge de cinq ans, Waris Dirie aurait dû partager le quotidien des femmes de son village natal : mariée à l’adolescence avec un homme cinq fois plus âgé et appelée à devenir mère de nombreux enfants. Mais la vie en a décidé autrement.

A 13 ans, la jeune Waris s’enfuit avec la complicité de sa mère pour échapper à un mariage forcé. Elle part alors se réfugier chez sa sœur, puis chez une tante à Mogadiscio. C’est alors que son oncle, nommé ambassadeur à Londres, décide de l’emmener comme domestique. Commence dès lors pour Waris une nouvelle existence.

A 18 ans, alors que toute la famille rentre au pays, elle choisit de rester sur place et de se lancer dans une carrière de mannequin – comme sa cousine Iman. Repérée par le photographe britannique Terence Donovan, elle fait la couverture du calendrier Pirelli en 1987. Sa carrière est lancée.

La rebelle

C’est au cours d’une interview, bien plus tard, que Waris révélera le drame de son enfance. Un témoignage qu’elle reprend dans son premier ouvrage en 1997, Fleur du Désert. D’autres suivront : L’Aube du désert (2002), Desert Children (2005) et A Letter to My Mother (2007).
   

Elle reçoit la Légion d'Honneur française des mains du président Nicolas Sarkozy en 2007

Ambassadrice de l’ONU contre les mutilations génitales féminines pendant plusieurs années, elle a depuis créé sa propre fondation pour lutter contre ces pratiques. Un combat qui lui tient à cœur et qui lui vaut le titre de Chevalier de la Légion d’honneur en 2007.

Dans une interview accordée ce mois-ci au mensuel Marie-Claire, la panthère s’insurge encore : « Vous ne pouvez pas vous approcher de quelqu’un pour lui couper la main en lui disant « C’est la tradition ». Non c’est un crime. Vous allez immédiatement en prison. Mais là évidemment, c’est un problème de femme, de vagin, alors personne ne dit rien. »

A l’écran, dans le biopic réalisé par Sherry Horman, c’est le mannequin Liya Kebede qui interprète le rôle de Waris, la bergère devenue top-model.
Pour en savoir plus sur sa fondation et son combat : www.waris-dirie-foundation.com

Découvrez la bande annonce du film sur GPE.

Pour voir la galerie photo de Waris Dirie, cliquez ici
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