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Nathaly Coualy s'attaque aux hommes antillais
Jusqu'au 23 juin, Nathaly Coualy se produit au théâtre côté cour dans un spectacle drôle et corrisif
 15/06/2009 Par Paul Yange
 
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Nathaly Coualy
©Christophe Nzeza
   
Bonjour Nathaly Coualy. Vous vous produisez au théâtre Côté Cour depuis plusieurs mois maintenant. Pouvez-vous nous parler de votre spectacle, et de la collaboration avec Pascal Legitimus ?

Je me produis en effet depuis le mois de janvier au théâtre côté cour. Concernant la naissance de la pièce, il faut savoir que j’ai été dans le milieu artistique, j’ai été mannequin, et je me suis rendue compte que je n’avais jamais réalisé un rêve qui était celui d’être comédienne. En prenant un cours de théâtre, j’ai réalisé que ça me plaisait.

Mais se faire repérer dans ce milieu quand on est blonde aux yeux verts c’est déjà difficile, alors pour moi ça allait l’être encore plus. J’ai une amie qui m’a dit « «écrit toi un spectacle et monte sur scène, tu sais écrire, tu nous racontes toujours des histoires drôles ». J’ai tout fait pour réussir à monter sur scène. J’ai d’abord travaillé différentes versions du spectacle dont une qui était un peu plus dramatique.

Pascal Legitimus a vu le spectacle, et m’a proposé de travailler avec lui sur une version plus humoristique. J’ai refusé sa proposition en disant que je voulais rester dans le côté dramatique, et finalement j’ai changé d’avis, je l’ai rappelé en disant « je veux bien rire » (rires).

On a travaillé ensemble, il a apporté une restructuration du texte, et des sketchs, des blagues, vannes, beaucoup de vannes...
   

Votre spectacle est extrêmement drôle, extrêmement corrosif, et tranche avec l’image que vous évoquiez tout à l’heure, celle du mannequin qu’on n’imagine pas forcément dans un spectacle humoristique. Votre transition est donc réussie…

Oui je pense que pour l’instant j’ai réussi à faire ce que j’avais envie de faire, c'est-à-dire être en scène. Je n’ai pas fait la grande carrière de mannequin parceque je crois le côté soit belle et tais toi n’était pas masse de thé. J’aimais travailler devant l’appareil photo parcequ’on pouvait faire passer des émotions, mais la parole me manquait. J’aimais lire, écrire, ce que j’ai beaucoup fait pendant cette période mannequin.

Quels sont les retours que les spectateurs font au sujet de votre spectacle ?

J’ai suivi la vieille école en mettant un livre d’or au théâtre, et c’est vraiment un bonheur de lire ce que les gens disent. Je ressens la réaction du public lors des spectacles, et d’une manière générale les gens sont assez contents. Ils n’entendent pas souvent de texte comme celui-là qui est très vaste, qui traite aussi du métissage, de tout ce qu’on appelle diversité, très à la mode actuellement en France.

C’est cette fille qui raconte ce que c’est que d’être dans la peau d’une femme qui a plusieurs couleurs, et en même temps c’est une femme célibataire qui va parler de ses rencontres avec les hommes, les relations hommes/femmes. Je pense que ce que je dis dans le spectacle parle à chacun, et tout le monde se sent concerné.
L’homme antillais est également un élément important de votre spectacle…

Oui il est important. Il fait un lien avec le père du personnage, puisque le personnage a eu une dispute avec son père. Elle a pu « tuer » au sens figuré le père pour se réconcilier avec les hommes, et du coup elle dit qu’elle a un faible pour l’homme antillais puisque son père est antillais. Et qu’elle même est également antillaise.

Elle parle aussi des défauts de son père, mais derrière cela, l’idée réelle est de rire de soi ; J’avais peur au début que l’homme antillais ne le prenne pas bien mais finalement ça se passe bien. A la place de l’homme antillais ça pourrait aussi bien être l’homme africain, l’homme noir, voir l’homme tout court. Beaucoup d’hommes se retrouvent dans ce que je dis…

J'ai un faible pour l'homme antillais, mais ce n'est pas réciproque!
Nathaly Coualy


Et beaucoup de femmes aussi...

Oui toutes (rires).

Quels sont les plus beaux souvenirs que vous avez eus depuis que vous jouez votre spectacle ?

Au cours du spectacle, j’invite quelqu’un à danser. J’ai eu de belles danses, des cavaliers mémorables. Les premières fois où j’ai joué avec la salle vraiment pleine, je me suis rendu compte que j’étais en discussion avec le public, et c’était formidable car j’aime beaucoup l’interactivité avec les spectateurs.
Et c’est vraiment quelque chose de culturel de pouvoir communiquer, de parler, que ce soit des Antillais, des africains ; On est moins dans le côté classique du théâtre où il faut rester silencieux. On est entre le café théâtre et le théâtre et ce sont de très bons souvenirs ; Quand je sens que le public est heureux je comprends ce qu’est une nourriture. L’accueil en Guadeloupe où je suis allé jouer le spectacle a également été superbe. Les spectateurs ont beaucoup ri, j’ai très hâte de retourner jouer là bas.

Votre spectacle a été prolongé à plusieurs reprises…

Oui. Je devais initialement jouer un mois, ça s’est bien passé, du coup j’ai prolongé de deux mois. Je me suis arrêtée au mois d’avril car le théâtre faisait un festival, et j’ai repris au mois de mai après le festival. Je joue jusqu’au 23 juin à Paris, et j’ai ensuite l’opportunité d’aller jouer au festival d’Avignon du 8 au 12 juillet.

Que diriez-vous à des gens qui n’ont pas aucun vu votre spectacle ?

Je leur dirais qu’il faut venir, découvrir ce texte, car c’est plus qu’un spectacle, c’est une fille qui raconte une histoire qui nous parle à chacun, qui en plus nous fait rire, et donne la sensation de ne plus être à Paris, mais d’être chez soi ; On fait une parenthèse avec le monde et on est dans un moment chaleureux et sympathique.


Nathaly Coualy se produira encore quatre fois au théâtre côté cour : le lundi 15 et 22 juin, et le mardi 16 et 23 juin


Vous pouvez retrouver Nathaly Coualy au théâtre côté cour le lundi 22 et le mardi 23 juin prochain.

   

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