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Mais qu’arrive-t-il donc aux parents ?
Depuis le mois de juillet, l’actualité a été riche d’affaires d’enfants oublié. Et si pour certains tout est bien qui finit bien, pour d’autres, la fin est tout simplement tragique.
 29/08/2008 Par Lize Moudouthe
 
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©Nevermore
   
Mardi 19 août, il y a tout juste une semaine, une nouvelle affaire d’enfant oublié dans la voiture fait la une des quotidiens et des journaux télévisés. Une maman a laissé son enfant âgé de 10 mois, tout seul dans la voiture pour aller à la féria. Nous sommes à Béziers. C’est un témoin qui regagnait son domicile qui a donné l’alerte, il était quasiment minuit. L’enfant avait été laissé tout seul pendant 5 heures ! Ce sont les pompiers qui l’ont récupéré. Mise en garde à vue pendant 24h, la mère a finalement été relâchée et aucune poursuite ne sera retenue contre elle.

Douze jours plus tôt, le 7 août, un père de famille oublie son fils de deux ans pendant une demi-heure dans sa voiture, à Chatou dans les Yvelines. Le père,ivre, dormait tranquillement chez lui pendant que son petit garçon de 2 ans se trouvait tout seul dans le véhicule. Les pompiers prévenus par des passants ont brisé les vitres de la voiture pour faire sortir l’enfant qui fort heureusement s'en est tiré indemne. La température dans la voiture était supportable et le garçonnet n’avait pas été abandonné trop longtemps. Le père a été placé en garde à vue.

Mais cet été, les négligences des parents se sont parfois révélées fatales.

Juste avant le long week-end du 15 août un garçon de 13 ans est mort dans la voiture de ses parents en Guadeloupe. Ces derniers ont oublié leur fils en rentrant de soirée, le jeune Harold s’était endormi à l’arrière. Ce n’est que le lendemain matin, que les parents ont retrouvé le corps inanimé de leur fils qui avait tenté en vain de sortir du véhicule.

Le mardi 22 juillet, une fillette a perdu la vie, son père l’a oubliée pendant 7h30 dans sa voiture qui se trouvait garée en plein soleil à Saint-Marcel en Saône et Loire. Il devait la déposer chez sa nourrice et l’a oubliée, se rendant directement à son travail. La petite est morte des suites d’une exposition prolongée au soleil qui a entraîné une forte déshydratation. C’est le père de l’enfant qui l’a retrouvée en sortant du bureau à 16h30.Il a alerté les secours qui malheureusement n’ont rien pu faire.

Mi-juillet, un petit garçon de deux ans et demi, Yanis, est décédé dans les mêmes circonstances. Son père pharmacien dit avoir été perturbé par un accident de la route en se rendant à son officine, oubliant son fils dans la voiture.

Une succession de drames qui a incité le groupe PSA- Peugeot Citroën à annuler une campagne de pub, où l’on voyait justement un père tellement heureux de conduire qu’il en oubliait de déposer ses enfants à l’école. L’annonce a été faite le 26 juillet par le porte- parole du groupe qui a tenu à préciser les choses : la campagne se situe « dans le registre de la valorisation du plaisir de conduire une 207 » et « qu'à aucun moment, le père de famille ne descend de son véhicule ».


Qu’arrive-t-il donc au parents ?

Selon Sylvie Angel pédopsychiatre et psychanalyste interrogée par l’Express, le 23 juillet, « cela arrive finalement assez souvent». C’est le rapprochement dans le temps des décès et oublis qui attire l’attention de l’opinion publique sur ces négligences parentales qui la plupart du temps passent inaperçues puisqu’elles n’ont pas toutes une fin tragique. Mais des oublis ou des négligences au quotidien c’est quelque chose de très fréquent d'après la pédopsychiatre.

Le fait que ce soit les pères qui avaient la charge des enfants au moment des faits n’est pas significatif pour la spécialiste. Car s’il est vrai que la société fait de la mère la personne en charge des enfants, les pères assument aussi leur part. Certes n’assurant pas toujours certaines tâches, ils seraient plus enclins à les oublier, cependant, dans ces cas de figure, pères et mères sont autant susceptibles de commettre ces négligences, la jeune femme qui a laissé son fils de dix mois pour se rendre à la féria en est bien la preuve.

Alors où est le problème si les mères tout comme les pères en arrivent à de telles extrêmes ?
Toujours selon la spécialiste, beaucoup de parents le sont sans vraiment l’être, sans avoir vraiment conscience de ce que cela implique comme responsabilités. Certains n'ont pas connus de parents responsables, ils ont eux -mêmes été livrés à leur propre sort quand ils étaient enfants. Pour elle, il est nécessaire de réintroduire un accompagnement psychologique des jeunes parents.

Mais lorsque l’on lit les réactions aux articles traitant de ces différents évènements parfois tragiques, le ton est tout autre. L’opinion publique, elle, a dû mal à comprendre, à accepter et donc à pardonner des tels égarements de la part de parents. On crie à l’assistanat qui finit par totalement déresponsabiliser les personnes. Des voitures qui vous disent d’attacher votre ceinture, de bien fermer les portières, de ralentir, finalement on y entre et on en sort sans rien vérifier, et avec le verrouillage automatique, on ne se baisse même plus pour fermer la portière, on peut le faire à plusieurs mètres ! D’autres suggèrent, comme pour les détenus en liberté provisoire, un système reliant les parents et les enfants, qui se déclencherait si une distance trop grande s’installe. Encore faudrait-il penser à porte le bracelet en question!. Et au final ne revient-t-on pas à un mode où le parent s’appuie sur la technologie et non pas sur lui-même ?

Certes vacances riment avec insouciance mais lorsque que l’on fait le choix d’être parent, on ne peut faire l’impasse sur la vigilance.


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