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Parties pour défendre leur titre, les françaises n'ont rien lâché.
En s'imposant, samedi à Pékin, face à la Chine en finale de l'épée par équipes (32-30), Laura Flessel, Hadjnalka Kiraly, Maureen Nisima et Sarah Daninthe ont permis à la France de décrocher son troisième titre mondial en quatre ans.Pour les quatre femmes, c'était un peu les Jeux Olympiques avant l'heure. En effet il n'y aura pas d'épreuve collective féminine cet été à Pékin,en vertu du principe de rotation entre les disciplines.
C'est au bout d'une lutte acharnée que les françaises décroché l'or conservant ainsi le titre conquis en 2007.
Conserver le titre, un pari qui n'était pas gagné d'avance. Cela supposait de venir à bout des Polonaises en demi-finale mais surtout de terrasser la muraille chinoise contre laquelle l'équipe française avait butté par deux fois en 2006 à Turin et plus récemment à l'épreuve de coupe du Monde à Rome.
Il fallait donc trouver la faille de cette équipe chinoise. A nos confrère du Figaro, Laura Flessel à livré son secret: «Depuis un an, elles nous battaient. Il fallait changer de tactique. Nous sommes réputées pour notre jeu très offensif. Nous avons décidé de minimiser les attaques, d'attendre, pour les désarçonner et les faire craquer. Nous avons été très patientes alors que c'est généralement notre faiblesse. Les Chinoises ont été prises à leur propre piège.»
Une victoire contre les Chinoises sur leur propre terrain alors que les relations des deux pays sont loin d'être au beau fixe, il fallait le faire. Mais si à travers tout l'Empire du Milieu, les manifestations contre les intérêts français se multiplient, sur le plan sportif, les chinois ont été fair-play et courtois. C'est ce qu'a confirmé la quintuple championne. Sur RMC Laura Flessela déclaré : « Nous (avons été) très bien reçus. Au niveau de l’organisation, c’était très professionnel. Nous n’avons ressenti aucune animosité par rapport à tout ce qu’on a pu entendre dans les journaux, ou sur internet. Les Chinois ont vraiment fait le distinguo entre la politique et le sport. Pendant la finale, le public supportait logiquement son équipe, mais sur le podium nous avons été respectueusement saluées. »
A 36 ans Laura Flessel aurait pu ne pas se mettre la pression et envisager les JO de Pékin avec sérenité. C'est sans compter sur l'esprit de compétition de la belle guadeloupéenne qui ne rêve que d'or pour finir sa carrière en beauté. Avec Hadjnalka Kiraly elle visera un nouveau titre olympique. Celle qui prête son visage à la marque Softsheen Carson, n'a pas dit son dernier mot
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