Aujourd’hui, la dépression est un réel problème de santé publique dont les causes et les symptômes restent encore pour bien des points mystérieux. Et pourtant, elle touche de plus en plus de personnes. Rien qu’en France, d’après l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la santé) près de 3 millions de français seraient dépressifs.
En outre, la dépression ne se limite pas à l’hexagone français, ni aux pays occidentaux. Ce qui change, c’est l’appréhension et l’acceptation de cette maladie, qui diffère d’un endroit à un autre du globe, car les contextes socioculturels étant différents.
Cette maladie qu’est la dépression
La dépression est effectivement une maladie à part entière, qui peut donc toucher chacun d’entre nous (enfants compris).
Caractéristiques
La dépression entraine une grande souffrance et une gêne importante dans un ou plusieurs domaines de la vie quotidienne. Difficulté ou incapacité à se lever, à se laver, à manger, à aller à l’école ou à son travail, de sortir faire ses courses….
L’état dépressif se caractérise également par une tristesse particulièrement intense qui peut s’accompagner d’idées suicidaires.
Cette tristesse n’est pas directement liée à une cause et elle se mêle d’angoisse et d’un sentiment de fatalité.
|
La prise en charge de la maladie
La prise en charge par un professionnel compétent s’avère nécessaire afin d’éviter tout basculement dans un état beaucoup plus grave. Dysfonctionnements psychiques sérieux, persistants, inadaptation sociale menant à l’internement.
Il en existe plusieurs professionnels aptes à la traiter et il est important de bien les différencier, afin de bénéficier, de la prise en charge (médicamenteuse ou non) adéquate.
Le psychiatre
C’est un médecin qui s’est spécialisé en psychiatrie en fin d’études.
Il est habilité à délivrer des médicaments et ses patients peuvent être remboursés pour les séances.
La durée d’une séance dure entre une demi-heure et quarante-cinq minutes.
Pour un enfant, il s’agira d’un pédopsychiatre.
Le psychologue
Il est titulaire d’un diplôme universitaire (Master 2, remplaçant l’ancien DESS.)
La consultation d’un psychologue est souvent mieux acceptée car psychiatrie rimant pour beaucoup avec folie.
Ceci dit, la psychothérapie reste un travail d’exploration et de transformation de nos émotions, de nos pensées et comportements.
La durée de la séance est de quarante cinq minutes en moyenne.
Dans le cas de la dépression, il faut le consulter quand il y a une rupture avec le monde extérieur et que la personne n’a envie de rien.
Le psychanalyste
Il occupe une place particulière dans la sphère psy. Beaucoup de psychanalystes sont diplômés en psychiatrie ou en psychologie, mais beaucoup aussi sont enseignants, chercheurs, sociologues, artistes…
Bien qu’il existe un diplôme universitaire de psychanalyse, son obtention ne permet pas d’exercer. Il est indispensable d’être soi-même passé sur le divan pour apprendre le langage des rêves, des symptômes, de l’inconscient.
Entreprendre une analyse est un travail de longue haleine qui dure 6 à 7 ans, à raison d’une à trois séances par semaine. Quant au prix des séances, il varie selon la notoriété de l’analyste et les moyens du patient.
Le psychothérapeute
Il se définit comme tel car pratique l’une des méthodes de psychothérapie.
En voici deux :
Les thérapies comportementales et cognitives
Elles ont pour objectif la transformation des symptômes et comportements handicapants, raison pour laquelle une quinzaine de séances suffisent.
Une séance dure environ une heure.
Les thérapies « humanistes »
Pratiques venant des Etats-Unis. Ces thérapies diffèrent dans leurs approches, utilisent des outils et des concepts différents mais le but est le même : l’épanouissement et la réconciliation avec soi-même. Ce sont des thérapies, qui se centrent avant tout sur « L’ici et maintenant » et durent entre un an et trois ans.
Sachant que la psychothérapie repose avant tout sur la confiance, à vous ou à votre entourage de faire le bon choix. Il peut être nécessaire de prendre plusieurs avis.
|
Il est donc important de parler de cette maladie qui ne doit plus rester « sujet tabou », car étant liée à des sentiments de faiblesse, d’échec personnel, voire de malédiction et de sorcellerie pour la famille.
En effet, dans certains pays africains par exemple, il est assez fréquent de voir des personnes « dites folles », dévêtues, abandonnées, errer dans les rues. Or ce sont peut être d’anciens dépressifs, qui hélas n’ont jamais bénéficié d’une prise en charge appropriée.
Nul n’est à l’abri, même si certains profils sont plus vulnérables que d’autres !
|
La dépression de Jean Vanier (Ed. Le livre ouvert.)
|
La dépression, comment s’en sortir de Jean-Yves Bellego (Ed. Ellebore livre)
|
Ne sois pas triste mon enfant de Stéphane Clerget (Ed. Robert Laffont)
|
|