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Helen Apala, une jeune femme entreprenante veut réduire les coûts
Grâce à des accords négociés avec différents partenaires, Helen Apala peut proposer des solutions sur mesure pour réduire les coûts de vos diverses factures. Nous sommes allés à sa rencontre
 04/12/2008 Par Paul Yange
 
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Pouvez vous vous présenter à nos internautes ?

Je m’appelle Hélène Apala, je suis né au Congo à Kinshasa, j’ai 26 ans. Je suis arrivée en France à l’âge de cinq ans où je vis depuis et où j’ai travaillé. Je souhaite m’impliquer dans des projets qui soient utiles à la collectivité ?

Qu’est ce qui dans votre expérience vous a conduit à avoir cette démarche ?

Des études de gestion d’entreprise, management et de comptabilité pour commencer, puis différents métiers pour essayer de bien être sure de ce que je voulais. J’ai travaillé dans une société qui était dans la réduction de frais au niveau téléphonique située place vendôme. Ce qui m’a permis de nouer des relations avec des personnes qui travaillaient sur place. Mes résultats ont aussi contribué à ce qu’on me fasse confiance. De là a découlé l’idée de faire des réductions de coûts à la fois pour des particuliers et pour les professionnels...

En quoi consistent ces réductions de coût ?

Par rapport à la conjoncture économique actuelle j’ai sélectionné des sociétés les plus performantes et je suis allée vers elles pour leur demander de donner la possibilité de réduire les frais si elles se mettaient à plusieurs.

Les réductions concernent tout le monde, particuliers comme professionnels. Au premier rang il y a l’énergie, l’électricité, le gaz, l’eau, puis la téléphonie. Par rapport aux professionnels, il y a tout ce qui concerne la monétique et ensuite il peut y avoir des aspects fiscaux.

Concrètement, en diminuant le montant des factures des personnes que je rencontre et qui acceptent mon offre, je suis rémunérée et ils peuvent agir avec moi dans un domaine Humanitaire.


La palette est assez large ?

Oui ce qui laisse une certaine marge de manœuvre et me permettra si j’ai des employés de les faire évoluer dans différents secteurs…

Vous avez également des ambitions au niveau caritatif ?

Je vais déjà voir si mes premières avancées dans la réduction de coût fonctionnent, avant de passer à la phase caritative qui serait agir dans le domaine de l’enseignement en Afrique. Il ne s’agirait pas que de construire des écoles, mais d’essayer de dynamiser l’enseignement, en donnant plus de moyens aux professeurs et aux élèves…par le biais de collaboration avec des O.N.G qui ont le même objectif pour ce projet "le Développement par l’Education".

Il existe beaucoup de freins à l’éducation ce qui ne facilite pas la tâche. Au Congo, aujourd’hui un professeur se retrouve avec des classes à 80 élèves pour un salaire équivalent à 150/200 euros maximum par mois. Forcément c’est impossible à gérer et impossible de faire un travail convenable dans ces circonstances par exemple.

Concernant ce projet, avez-vous entamé des démarches ou est-il encore en gestation ?

J’ai contacté un membre du gouvernement congolais pour voir ce qu’il était possible de faire sur place. Et j’ai commencé l’étude de marché. Maintenant ce qui me permettra d’aller plus loin c’est de pouvoir avoir des fonds à injecter dans le projet. Mon modèle en fait est de pouvoir récolter ces fonds soit en faisant des bénéfices via la société ou en arrivant à intéresser les gens avec qui j’ai été en relation dans le cadre de mon travail de réduction de coûts.
   

J’ai commencé par mettre en place un Concept de "Label Humano-Economique" c'est-à-dire que vu que c’est la crise en ce moment et que beaucoup de personnes sont réticentes aux dons, donc en leur réduisant leurs factures (en créant une trésorerie..) cela permet de donner une participation pour l’action Humanitaire mise en place.

Comment les gens peuvent-ils vous aider de façon directe ?

Ce dont j’ai le plus besoin c’est de rencontrer le plus de monde possible, de personnes qui aient envie de collaborer à ce projet et que chacun apporte ce qu’il peut apporter. Toutes les aides sont les bienvenues. Je ne demanderai pas quelque chose en particulier. Je suis ouverte à tout type de proposition.

Est-ce que monter des projets en direction du Congo ne vous fait pas peur sachant que l’environnement local n’est pas toujours facile (obstacles administratifs, lenteurs… ?)

Etre découragé ou baisser les bras ne figure pas dans mon vocabulaire. J’ai réussi à contacter un bon nombre de gens qui sont sur place : direction des télécommunications, de l’urbanisme, des députés qui pouvaient être intéressants pour moi...Je suis beaucoup plus aidée au Congo. Ici je travaille toute seule pour essayer d’avoir des fonds. Ma mère vit en RDC.
Une des choses qui explique votre volonté d’agir c’est que vous avez eu une enfance plus difficile que la moyenne...

J’ai eu quelques traumatismes qui m’ont permis de rebondir, de me dire que j’étais capable, que je n’avais pas comme je le pensais avant été "oubliée". Le début de ma vie a été assez difficile et je pense que ça m’a permis d’avoir une plus grande maturité. J’ai été confrontée très jeune à des problèmes d’adulte…ce qui fait grandir plus vite.

Vous allez voulu faire un prêt auprès d’une banque et les choses ne sont pas passées comme vous le souhaitiez...

En effet. Je suis allée voir une banque avec mon projet ficelé, des contrats signés avec des grands groupes dans le cadre d’un projet de création d’entreprise. Le crédit n’était que de 5 000 euros, ce qui n’est pas énorme. La banque, dont j’étais cliente depuis plus de quinze ans m’a refusé ce prêt sous prétexte que mon projet n’était pas assez viable. Dans mon projet figurait notamment la vente de machines à cartes bleues, et quelques mois après le dépôt de mon dossier, j’ai eu la surprise de voir une nouvelle gamme de machinés à cartes bleues avec l’intitulé exact que j’avais mis dans mon dossier. J’ai finalement dû m’endetter auprès de mes amis pour commencer à travailler comme indépendante.
   
A postériori, comment prenez vous les choses ?

Je me dis que c’est une péripétie supplémentaire à combattre. Ce qui est dur c’est qu’aujourd’hui le discours ambiant stigmatise les jeunes immigrés en disant qu’ils ne veulent rien « foutre » et quand on a des jeunes qui prennent des initiatives, on nous coupe rapidement l’herbe sous le pied, ce qui contribue à démoraliser ces jeunes entrepreneurs acteurs.

Qu’est ce vous aimeriez pour le futur ?

Etre une chef d’entreprise, une patronne me plairait bien, et c’est pour cela que je me suis mise à mon compte. J’aimerais avoir réussi à monter une équipe capable, soudée qui a envie d’agir et d’avancer.

Qu’est ce qui vous manque pour faire grandir votre structure ?

Me faire connaître pour que les gens sachent quels types de services je propose, et nouer des partenariats avec des gens qui me permettent d’entrer en relation avec des potentiels clients. Mon modèle est très simple et il suffit juste que les potentiels clients en soient conscients.

Il n’y a pas encore un grand nombre d’acteurs sur le marché de l’énergie en France et en Europe, et y étant déjà présente, j’aimerais bien pouvoir me développer en ayant un grand nombre de clients.
J’ai un local à Asnières et il y a possibilité de faire des sessions de 20 personnes, ou avec plus de monde dans une autre salle ; donc les personnes intéressées pourront éventuellement prendre contact avec moi pour des réunions.

Au niveau de vos partenaires, vous travaillez avec quels types d’entreprises ?

Je travaille avec une société de distribution par l’intermédiaire de laquelle je suis en relation avec de grands groupes comme le groupe Dreyfus dans l’énergie, Sagem dans la monétique, les opérateurs de téléphonie mobile SFR, Bouygues, orange...

Merci Hélène Apala


Contact tel : 06.63.68.52.20

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