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Desiree Rogers, secrétaire aux affaires sociales à la Maison-Blanche
Proche du couple Obama qu'elle a connu à Chicago, diplômée de Harvard, Desiree Rogers, ancienne cadre d'entreprise bien introduite dans la vie sociale de Chicago, occupe désormais un des postes les plus élevés du protocole américain
 28/04/2009 Par Paul Yange
 
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Desiree Rogers
   
Desirée Rogers (née Glapion) a vu le jour le 16 juin 1959 à la Nouvelle-Orleans. Son père Roy Glapion, enseignant, fut membre du conseil municipal de la ville, et coach de basketball auprès de lycéens (il est décédé en décembre 1999). Sa mère, qui est retraitée, dirigeait une crèche.

Selon Rogers, ses "parents ont toujours été passionnés dans ce qu'ils ont fait" et lui ont "transmis cette passion, ont toujours souligné l'importance de faire de bonnes études, de faire le meilleur travail possible, et d'être passionné au point que la passion devienne contagion". Selon sa mère, toute petite, Desiree était déjà déterminée : "je n'ai jamais eu à lui dire d'aller faire ses devoirs" a t-elle confié à des journalistes qui l'ont interrogée. La jeune Desiree termine ses études secondaires en 1977 (collège du sacré coeur de la Nouvelle-Orleans), fréquente le Wellesley College, un établissement d'enseignement supérieur dont elle obtient un bachelor en sciences politique en 1981, avant d'intégrer l'université de Harvard dont elle obtiendra un MBA en 1985.

Après son diplôme, elle commence sa carrière chez la firme AT&T où elle occupe brièvement un poste en marketing dans le New Jersey. Elle s'installe à Chicago en 1986. Et épouse en 1988 John Rogers, ami de Craig Robinson (Robinson est le frère de Michelle Obama et a été le camarade de Rogers à l'université de Princeton). John Rogers est proche du président des Etats-Unis (Barack Obama a passé le lendemain de son élection en sa compagnie) et dirige la firme Ariel Capital Fund, dont il est le fondateur. Desiree et John divorceront à l'amiable en 1998. Le couple a une fille prénommée Victoria, âgée de 18 ans et étudiante en première année à l'université de Yale.
   

En compagnie de Anna Wintour, directrice de Vogue

Après AT&T, Desiree Rogers rejoint la firme Larry Levy, dirigée par un entrepreneur basé dans la région de l'Illinois. En 1990, elle est nommée directrice de la loterie de l'Etat de l'Illinois par le gouverneur, Jim Edgar, poste qu'elle occupe jusqu'en 1997. Cette même année, elle devient vice présidente de la communication « Corporate » de Peoples Energy et est promue directrice marketing en 2000. Elle avait notamment comme responsabilité de repositionner l'image de marque de la société et la rendre plus identifiable pour le public.

En 2004, Desiree Rogers prend la présidence de deux filiales de Peoples Energy, spécialisées dans les infrastructures, Peoples Gas et North Shore Gas. Plus récemment, en 2008, elle travaillait pour la société d'assurance Allstate, où elle était chargée de mettre sur pied un site web de réseau social destiné à connecter la firme avec ses clients. A Chicago, Rogers était très connue pour différentes raisons : sa carrière professionnelle fructueuse et les postes à responsabilité qu'elle a occupé, son mariage avec John Rogers, et sa participation à la vie sociale de la ville. En septembre 2004, bien avant d'aller à la Maison Blanche, elle était ainsi apparu dans Vogue qui la décrivait notamment comme quelqu'un symbolisant le fait qu'une femme pouvait à la fois être « chic et cadre d'entreprise».

Desiree Rogers compte parmi ses meilleures amies Valerie Jarrett, Michelle Obama, et Linda Johnson Rice, héritière et directrice de l'empire Johnson Publishing, qui comprend notamment les fameuses publications Ebony et Jet. Jarrett et Rogers ont rejoint les Obama à la Maison-Blanche.

A la Maison-Blanche
©newsweek
   
En 2000, la directrice de publication du Chicago Reporter, interrogée par le Chicago Magazine décrivait Rogers, Jarrett et Rice comme des femmes qui avaient « une influence dans la vie culturelle et civique de Chicago (…) leurs propres talents et leurs propres réputations. Elles ne dépendent d'aucun homme, noir ou blanc, dans leurs vies pour connaître le succès ». A l'époque, à elles trois, elles étaient membres de 21 conseils d'administrations d'organisations et d'associations caritatives diverses (!)

Dans son rôle de secrétaire aux affaires sociales de la Maison Blanche, Desiree Rogers s'occupe de tous les événements qui y sont organisés, des dîners avec les chefs d'Etat aux événements de moindre importance. Le poste a une plus grande importance que ne le laisse présager le titre. S'il est en effet traditionnellement associé à la première dame, c'est par exemple Rogers qui a organisé la cérémonie d'investiture des membres du gouvernement américain. L'organisation d'une cérémonie de signature d'accords de paix au Moyen-Orient peut aussi entrer dans ses attributions. Ann Stock, secrétaire aux affaires sociales sous Bill Clinton avait été responsable de l'organisation d'une cérémonie de ce type devant rassembler 4000 invités sur plusieurs jours.

Selon ce qu'elle a dit lorsqu'elle a briefé Desiree Rogers au sujet de son futur job, être secrétaire aux affaires sociales de la Maison-Blanche c'est un peu comme diriger une «petite agence de communication avec une stratégie marketing et une stratégie business ». « Ses capacités en affaires, ses compétences en marketing entreront en jeu. Sa proximité avec les Obama est très importante car elle arrive en connaissant déjà leurs goûts et leurs préférences ».
   

Avec Michelle Obama à la Maison-Blanche
©Alex Wong/Getty Images North America

Peu après la victoire de Barack Obama aux présidentielles, Rogers avait organisé l'anniversaire de Valerie Jarrett auquel avaient assisté le nouveau couple présidentiel. « Elle a un flair extraordinaire et un goût exquis » a déclaré Valerie Jarrett lors d'une interview. « Mon anniversaire a été parfait. Elle avait mes fleurs et mes plats préférés.

Lorsque le job lui avait été initialement proposé Rogers aurait hésité avant d'accepter, déclarant qu'elle était une femme d'affaires et qu'elle ne voulait pas d'un job qui consisterait à "ramasser des fleurs". Dans une interview au Washington Post, elle a expliqué que ce propos était une plaisanterie et qu'il avait été monté en épingle. Elle a expliqué que Michelle Obama en lui présentant le job lui avait dit que son rôle serait en sorte de faire que la Maison-Blanche soit la "maison du peuple", soit plus inclusive, mette en valeur ce qu'il y a de positif aux Etats-Unis. "Une partie du job consiste à s'occuper de l'ambiance à la Maison-Blanche, mais ce n'est pas la majeure partie du travail que nous faisons" a t-elle ajouté.

Pour faire de la Maison-Blanche la maison du peuple, Desiree Rogers envisage selon le Chicago Tribune de faire inviter des Américains ordinaires sélectionnés par tirage au sort, mais également des artistes et des intellectuels, d' y introduire de la poésie et du slam, ou de créer un "bal de l'égalité" célébrant les héros américains de la vie de tous les jours.

Avec Valerie Jarrett et Linda Johnson Rice
©Debra Meeks/Johnson Publishing, Inc
   
Alors que les précédentes secrétaires aux affaires sociales à la Maison-Blanche n'étaient pas particulièrement connues, Desiree Rogers a déjà imprimé sa marque. Un républicain membre de la chambre des représentants, qui était assis à côté de Rogers lors d'un dîner à la Maison-Blanche a confié au Chicago Tribune :

"c'est quelqu'un qui vous met à l'aise immédiatement. Vous avez l'impression de la connaître depuis longtemps." Quant à savoir si le fait d'être la première africaine-américaine à occuper le poste de secrétaire aux affaires sociales à la Maison-Blanche lui met une pression supplémentaire, Desiree Rogers répond :

"je ne ressens pas plus de pression que pour tout autre travail que je ferais, mais j'ai un sentiment de fierté quand je vois le staff. Une bonne partie du staff qui travaille ici depuis des années est composé d'Africains-Américains [1/3 des 95 personnes faisant partie des employés permanent de la Maison Blanche selon Newsweek NDLR] donc quand ils me voient, ils se disent : 'on espère qu'elle va réussir, on va tout faire pour qu'elle réussisse ..."
Vidéo : Desiree Rogers interviewée par le Washington Post (février 2009)

Vidéo : Desiree Rogers interviewée par Lola Ogunnaike de CNN

Quelques liens
Life of the party

The One to see if you want in

Interview de Desiree Rogers en février 2009 avec le Washington Post

Chicagoan Desiree Rogers leaves Allstate for White House Social secretary post

Former Zulu Queen named White House Social Secretary
Le Conseil
Letitia Baldridge, secrétaire aux affaires sociales sous John Kennedy : "Desirée est si équilibrée et tellement charmante, tellement capable, mais je lui ai cependant dit à quel point il était important de résister à l'aile ouest. L'aile Ouest est l'aile masculine, et ils voudront mettre tous ces politiciens sur les listes d'invitation à dîner, et il faut être forte pour dire non. Toujours représenter ce que le président et la première dame veulent. Les Obama veulent un mélange à la Maison-Blanche, pas de renvoi d'ascenseur"
Awards
Desiree Rogers a figuré sur la liste du Crain's Chicago Magazine des "40 managers de moins de 40 ans", des "25 femmes à surveiller". Black Enterprise l'a incluse dans sa liste des 50 femmes d'affaires afro-américaines les plus influentes des Etats-Unis, et des 75 afro-américains les plus influents dans le monde des affiares.
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