Geneviève Lhermitte a tué ses cinq enfants et tenté sans succès de se suicider. |
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Les assises pour l’affaire de Geneviève Lhermitte, qui avait assassiné ses cinq enfants, avant de tenter en vain de se suicider, se sont ouvertes lundi denier devant la cour d'assises de Nivelles. Pendant deux semaines, ce procès essayera de résoudre cette véritable énigme et déterminer pourquoi cette enseignante de 42 ans a commis une telle barbarie. La dame en arrêt maladie depuis des années avait égorgé l’un après ses cinq enfants, âgés de 3 à 14 ans.
Les macabres faits remontent au 28 février 2007, en plein après-midi. En l’absence de son mari, Bouchaïb Moqadem, en voyage au Maroc, Geneviève Lhermitte fait croire à sa fille Mina, 7 ans, qui regarde la télévision au salon avec ses frères et soeurs qu’elle lui réserve une surprise, ce qui en soit n’est pas faux puisse qu’elle la couche sur le lit et, tout en lui adressant des mots de réconfort, l'étrangle avant de l’égorger avec un couteau de boucher. Le même sort, elle le réserve ensuite à Mehdi, 3 ans, et Myriam, 9 ans.
Dans la même heure, elle invite Nora âgée de 12 ans à la rejoindre dans la salle de bain et l'assied sur une chaise. De dos, elle lui tranche alors la gorge, tout en lui demandant pardon. Elle termine enfin avec l’aînée, Yasmine, âgée de 14 ans, à qui elle fait croire que ses frères et soeurs ont un cadeau à lui offrir. Blessée, la jeune fille essaye de se défendre, mais elle poignardée dans le dos par sa mère, qui l'égorge elle aussi. Après avoir accompli son acte digne d’un film d’horreur, l’accusée alerte elle-même alertés le Service d’Aide Médicale Urgente.
Geneviève Lhermitte avait avoué dans sa lettre d’adieu laissée à une amie: "J'ai pris ma décision de partir avec mes enfants très loin et pour toujours" et comme il faut bien faire porter le chapeau à quelqu’un, elle accuse son mari Bouchaïb Moqadem de n’avoir pas prêté attention à sa détresse et reproche aussi un ami de la famille, Michel Schaar, un médecin sexagénaire que la meurtrière estimait envahissant.
Espérons que le procès déterminera les causes réelles de cet agissement machiavélique, car l’inattention d’un époux et l’omniprésence d’un ami, ne doivent pas suffire à justifier un crime d’une telle violence, qui plus est commis sur ses propres enfants.
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