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Aminata Bakaga présente Ré-apparence
Avec des origines Sénégalo-malienne, née au Cameroun Aminata Bakaga, se sent chez elle partout, en Afrique mais aussi en France où elle a passé quasiment la moitié de sa vie. Se sentir bien dans son environnement, mais surtout dans sa peau s’est devenu le crédo de celle qui a fait du coaching en image son métier. Comme elle le dit elle-même, elle a fait un virage à 360°, pour se consacrer à sa nouvelle profession. Donner à chacun la possibilité d’être « bien dans ses baskets », de trouver le style en adéquation avec son moi profond. C’est ainsi qu’elle a crée son agence Ré-apparence. Avec son équipe de professionnels accomplis, elle accompagne ses clients dans la démarche qui leur permet de donner une cohérence entre ce qu’ils sont, ce qu’ils aimeraient dégager et ce que les autres perçoivent et percevront d’eux.
 03/06/2008 Par Lize Moudouthe
 
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Aminata Bakaga
   
Aminata pouvez-vous vous présenter aux grioonettes et grioonautes ?

Je suis Aminata Bakaga, une française d'origine malienne- sénégalaise. Je suis née au Cameroun ou mon père a travaillé pendant un certain nombre d'années.
Après des études de droit, j'ai travaillé quelques années dans le service juridique d'un organisme de crédit. Par la suite j'ai atterri dans la communication ou j'ai exercé dans la stratégie commerciale et les relations publiques.


Vous le dites vous-même, vous avez as effectué un virage à 180° peux-tu nous expliquer le pourquoi et le comment ce changement de cap ?

Oui, à 180° ! Parce qu'après des études de droit et un parcours professionnel normal, rien ne me destinait vraiment à ce métier. Lors d'un séjour à New York en 2002, j'ai eu recours à un Image Maker. Cela a été pour moi une vraie révélation, d'autant plus que je découvrais un métier qui me permettait d'allier mon vécu dans la mode, mon savoir faire dans la communication et surtout une approche psychologique du bien-être et du paraître.

Pour des raisons privées, je ne pouvais pas m'installer à New York cette année-là.
De retour à Paris, j'ai en vain cherché une formation dans ce secteur peu connu à l'époque et les quelques formations proposées parlaient plutôt de « relooking », cela qui ne correspondait pas vraiment à ce que j'avais vu et vécu à New York.

Un an et demi après, alors que je commençais à abandonner cette idée de reconversion, un très bon ami à moi s'occupant du service de communication d'une marque de maroquinerie de luxe française m'a parlé et mis en contact avec Monsieur Dominique Perreau conseiller en Image personnelle et professionnelle. Après avoir passé deux mois à lui expliquer mes motivations profondes, j'ai eu la chance et un réel plaisir d'être formée par lui pendant un an dans son agence [b"Image-moi"] et d'y rester une année supplémentaire pour mettre en pratique, sous son regard intransigeant, ce qu'il m'avait transmis.

Aujourd’hui vous êtes à la tête de Ré-apparence, quel est le concept de cette agence ?

Ré-apparence est avant tout un état d'esprit, un savoir faire nourri par des valeurs, une culture et des engagements.
Ce sont des professionnels qui exercent le savoir faire librement avec talent et passion. Notre but est d'accompagner les clients dans un processus d'estime du soi, de Bien-être et Savoir-être, en fonction du milieu social et professionnel dans lequel ils évoluent.

Ré- apparence ne propose ni Relooking beauté a proprement parlé ni une approche psychanalytique de la personne mais, en toute simplicité, nous proposons de faire du naturel un allié.
Ma devise: "Bien-être & paraître"


   

Une cliente avant

Quelle est la composition de l’équipe qui vous entoure ?

Talentueuse équipe dirai-je ! J'ai la chance d'être entourée de personnes qui exercent le métier avec une réelle passion.
Ré-apparence est composée d'une styliste Grégorie, une Personnal Shopper Virginia, Laura la maquilleuse, deux artistes coiffeurs Darc et Ludovic et moi.

Malgré nos personnalités différentes, nous avons réussi à créer une complicité, qui je pense est dû au fait qu'une fois l'axe de travail déterminé, chacun de nous exerce librement dans son domaine, cela créé une très bonne ambiance.
Nous travaillons ensemble depuis bientôt 2 ans et nous continuons à nous surprendre, c'est très agréable et rassurant.

Comment travaillez-vous ?

Je reçois d'abord le client pour un entretien qui me permet d'identifier ses souhaits et choisir la formule qui s'adapte à ses objectifs.

Lorsque nous acceptons de travailler l'un avec l'autre un rendez -vous est pris pour que le client remplisse des tests et prenne une première photographie. Cette photographie est remise à Grégorie, Laura, Ludovic ou à Darc, cela leur permet d'avoir une idée de la matière sur laquelle ils vont travailler.

En fonction des résultats des tests, je réunis les membres de l'équipe qui interviennent, j'expose les souhaits du client, et c'est ensemble que nous décidons de la manière dont nous allons procéder.

Vous insistez sur l’aspect coaching en image que tu dissocies du relooking, quelle est la différence entre les deux ?

Il existe des différences fondamentales entre le relooking et le conseil en image.
Les deux font partie de la même famille puisque que tous deux touchent à l'image cependant la démarche et les objectifs sont différents.

Le relooking comme son nom le précise s'occupe du principalement du look, d'ailleurs le mot "relooking" est apparu il y a peu près quinze ans avec l'avènement de la beauté commerciale, clinquante, "bling-bling" comme diraient certains. Le relooking est quelque chose de ponctuel, qui suit les diktats de la mode, il s'adresse souvent aux personnes qui pour une occassion particulière sont en représentation par exemple les artistes, les journalistes. Il s'agit plus d'un travestissement dans la mesure où le relooking obéit à un idéal esthétique.

Tandis que le conseil en image s'inscrit dans la durée et prend en considération toutes les composantes de la personne.
Le conseil en image, s'occupe avant tout de ce qui existe derrière le look, c'est-à-dire la personne. Les personnes qui y ont recours ne se limitent pas au look mais ils veulent comprendre et faire des choix en fonction de leurs valeurs, leur besoin et surtout de leur désir.
Le conseil en image est une prise de conscience de ce que nous véhiculons, il permet de rendre une identité visible et non de donner une image de fashion victim passive.
Le conseil en image n'impose pas un look mais nous amène à penser notre image et à ne plus laisser au hasard, ou à l'industrie le soin de nous dire qui nous devons être.
La recherche du client qui a recours au conseil en image est avant tout l'authenticité


Qui a besoin d’un coach en image ? Est-ce que cela veut dire que l’on ne sait pas s’habiller ?

Beaucoup de gens en ont besoin, surtout ceux qui pensent qu'il ne s'agit là que d'une histoire de chiffons où encore ceux qui disent les apparences ne sont qu'un leurre, que seul ce que nous sommes est important !
Que nous le voulions ou non, il existe un regard social posé sur les apparences. Notre apparence est et demeure une lecture pour les autres, à travers l'apparence nous pouvons situer une personne.
Une bonne image n'a jamais remplacé une qualification professionnelle ou nos qualités intrinsèques, mais croyez-moi, il existe des carrières gâchées, des performances invisibles, des messages incompris pour cause de mauvaise image.

C'est vrai qu'il existe des personnes qui ont une " intelligence de soi" qui leur permet de projeter une image organisée d'eux-mêmes. Il n'en demeure pas moins que s'habiller ce n'est pas seulement se couvrir de tissus, c'est aussi se couvrir d'émotions, c'est exprimer une vision et une lecture de soi.

Or dans ce processus il y a des facteurs qu'il faut prendre en considération comme les justes proportions de notre corps, les matières, les codes vestimentaires, les couleurs qui varient en fonction du milieu social, culturel; du continent, du pays.
Tout cela en plus, bien entendu, des désirs, besoins et du vécu de la personne que nous avons face à nous.

J'ai déjà eu des clients qui savaient s'habiller, qui avaient un style et qui en étaient même conscients.
Je pense notamment à une jeune femme antillaise âgée de 28 ans, travaillant dans la communication. Lorsqu'elle est venue me voir m'a dit qu'elle se sentait "mal dans sa peau" pour reprendre son expression. Elle trouvait qu'elle avait plusieurs styles, elle n'aimait plus l'image qu'elle avait d'elle et par conséquent celle que lui renvoyait "l'autre".

Après avoir rempli les tests de goût et de personnalité, et pendant les deux jours où nous avons travaillé avec elle et sur elle, il apparut clairement qu'elle avait vécu des évènements qui l’avaient transformée.
Elle venait de perdre son père, elle sortait d'une histoire sentimentale assez éprouvante, elle souhaitait créer son entreprise dans le secteur de l'évènementiel. En somme, elle vivait une période de transition dans sa vie et avait pris un sacré coup de maturité avec le décès de son père.
Bien qu'elle possédait déjà un style personnel, qui lui allait très bien par ailleurs, elle projetait l'image de jeune fille à peine sortie de l'adolescence, une apparence bohème qui, dans son cas, n'était plus en harmonie avec la jeune femme adulte qu'elle était devenue et encore moins avec ce vers quoi elle tendait professionnellement.

Nous avons obtenu avec cette cliente un résultat très étonnant.
Je dois avouer que lorsque je l'ai revu trois mois plus tard, j'ai été très heureuse de voir une jeune femme épanouie, me parlant de ses démarches de création d'entreprise avec assurance. Elle a su trouver avec intelligence ses propres marques, son identité, à partir des cours et conseils que les différents membres de l'équipe lui ont donnés.

Elle portait avec assurance des vêtements aux lignes épurées qui sculptaient fidèlement les lignes de son corps, ce qui lui donnait un air "avant-gardiste", le tout relevé par des accessoires et un maquillage renvoyant d'elle une image de femme sobre cependant glamour et chic et tout ça sans avoir l'air. Elle était la femme et le chef d'entreprise à qui nous aurions avec confiance confier un projet. Un vrai bonheur !

Paraître ce que l'on est au moment où nous le sommes c'est vital !
Quand on est bien dans sa peau ça se voit !
Lorsque nous ne sommes pas en harmonie avec ce que nous sommes, le message perçu par "l'autre" est le bluff, la méfiance, l'antipathie.
Une image harmonieuse ouvre des portes, appelle la sympathie et permet même d'influencer avec élégance.



La même cliente "après"
   
Et une fois que le, ou la cliente est passé dans les mains de Ré-apparence que se passe-t-il ?

Après une prestation, je remets au client un dossier personnalisé, et un rendez-vous est pris pour 3 à 4 mois plus tard.
La plupart des prestations fournies par Ré-apparence sont très intenses et physiques.
Le client à un rôle actif, en plus d'avoir affaire à des personnalités différentes, il passe par des émotions et des sensations qui très souvent sont nouvelles pour lui.
Bien que tout ce que nous disons au client lui soit avant tout démontré, il ne peut pas retenir toutes les informations qu'il reçoit, le dossier personnalisé contient tous les éléments qui constituent une base pour sa réflexion, ainsi que les conseils et astuces pour atteindre l'objectif fixé au préalable. Il est reçu quinze à vingt jours plus tard.

Je revois également le client trois à quatre mois plus tard, nous faisons le point sur la prestation. Lors d'un conseil en image il y a un jeu de rôle, le client et moi sommes respectivement tantôt émetteur, tantôt récepteur, ce rendez-vous me permet de savoir si nous nous sommes parfaitement compris et si ce qui a été dit a été fait.


Ré-apparence s’adresse autant aux particuliers qu’aux entreprises pour ces dernières comment procèdes-tu ?

Ré-apparence s'adresse aussi bien aux entreprises qu'aux particuliers même si les demandes ne sont pas tout à fait les mêmes.
Les entreprises françaises sont de plus en plus conscientes que leur image de marque, est aussi véhiculée par leurs cadres et que la puissance d'une image personnelle bien pensée permet d'être à l'aise dans toutes les situations.

Les conseillers en image interviennent de plus en plus dans les entreprises vendant le luxe, les entreprises pharmaceutiques et même dans des écoles de communication, de diplomatie.

J'ai eu à travailler avec des chefs d'entreprise et j'ai constaté que les demandes peuvent être différentes de celles d'un particulier.
Nous avons travaillé avec un chef d'entreprise qui n'arrêtait de me dire : " personne ne m'écoute ! quand je parle, personne ne fait attention à ce que je dis ! on ne m'écoute pas ! "
Il vrai qu'il avait une voix assez aigue pas très agréable à écouter. J'ai fait appel en plus à un Coach vocal. Au bout de 4 mois le résultat à été très satisfaisant.

Nous vivons dans une société où il existe des codes, un banquier ne s'habille pas de la même manière qu'une personne qui travaille dans la publicité, de la même manière dont une secrétaire ne s'habille pas comme une comptable ou un manager travaillant dans une entreprise. Des codes existent, les connaître c'est faire preuve de bon goût ou de bonnes manières.

Cependant, que se soit dans un cadre privé ou professionnel, chaque client est particulier, derrière tout client il y a un vécu et de nombreux éléments qu'il faut prendre en considération.
Les besoins et désirs exprimés varient. Pour certains, le conseil en image est un moyen de se recentrer en joignant l'utile à l'agréable, de se révéler en mettant en évidence des atouts majeurs de sa personne dont il n'a pas conscience; pour d'autres il s'agit de maîtriser leur communication visuelle.
Dans tous les cas, le conseil en image ne laisse pas neutre.


Ta plus belle expérience ?

Toutes sont belles car c'est une vraie aventure humaine. Sans le savoir les clients me donnent beaucoup, et aucun ne ressemble à l'autre !
Je dois avouer qu'il y a quand même des personnes qui m'ont humainement touché plus que d'autres, il y existe des clients auxquels on s'attache et qu'on voit partir avec regret.

L'expérience la plus marquante est pour moi la découverte des Indes. Nous avons travaillé à Mumbaï (Bombay), pour une chaîne de télévision qui avait pour projet de retransmettre ses émissions en occident, dans certains pays anglo-saxons et la dirigeante souhaitait mettre les journalistes aux "normes" européennes.

J'ai été confronté à une culture très forte, ou les codes étaient complètement différents de tout ce que j'avais pu apprendre ! Ou les couleurs véhiculent d'autres préjugés et tabous. Ou l'approche corporelle, un peu comme en Afrique d'ailleurs, relève presque du domaine du sacré. Cela été une expérience sur laquelle j'ai encore du mal à mettre des mots tellement ça a été différent de tout ce que j'ai pu vivre auparavant.

En Inde, selon l'endroit où l'on se trouve on ressent des énergies différentes, indicibles. C'est très particulier ! J'ai compris ce que pouvais être "Le syndrome des Indes".
J'ai quand même été surprise de constater que Monsieur et Madame "tout le monde" ne connaissaient pas tant que ça les Noirs africains dans leur diversité, pour ceux qui savaient que les Noirs africains existent, Noir égal Afrique du sud.
Je passais quelques minutes chaque jour à essayer d'expliquer où étaient situés le mali et le Sénégal dans cette Afrique qui leur semblait très lointaine ! (Rires)
Les Indes ont été une expérience très forte, qui m'a changé !





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