Depuis quelques années une lame de fond est en route, visant à offrir aux couples mariés comme non-mariés, de même sexe ou non, des droits comparables aux couples dits "normaux" (comprendre: un homme et une femme s'étant dit "oui" devant monsieur le maire).
Le PACS introduit par le gouvernement de Lionel Jospin était une première brèche, puisqu'il reconnaissait un lien entre deux personnes pouvant être de même sexe. A la clé des avantages fiscaux, même si ceux-ci sont inférieurs à ceux d'un couple "traditionnel".
Outre le sujet de l'union des personnes de même sexe se pose depuis quelques années le problème des familles recomposées. D'un point de vue légal, les beaux-parents, même s'ils incarnent en partie l'autorité parentale, n'ont aucun droit sur les enfants qu'ils élèvent.
Le parlement français a donc décidé d'étudier les éventuelles modifications législatives à apporter pour que droit français et pratique pour que la loi soit adaptée aux situations vécues de facto dans de nombreux foyers.
Parmi les évolutions envisagées, les beaux-parents de même sexe pourraient eux aussi se voir accorder des droits.
Nous avons demandé à quelques grioonautes ce qu'ils pensaient de cette éventuelle évolution, leurs avis...
Lauren
Je pense que si les gens ne devraient pas changer de partenaires aussi souvent. Sinon, si les gens oeuvraient en bonne intelligence pour le bien des enfants, on pourrait à mon avis se passer de légiférer.
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Neylys
Franchement, je ne sais pas quoi penser :
 mon éducation chrétienne me dit NON, la famille c'est papa/maman/enfants et non papa/papa ou maman/maman/enfants ....ca sonne faux pour moi.
ma vie de femme du 21ème siècle me dit qu'il arrive que des parents de sexe opposé soient de mauvais parents, il arrive que des enfants vivent avec un seul parent, il arrive que des enfants soient abandonnés, il arrive que. etc.. Pour toutes ces raisons si un homme/une femme désire faire élever son enfant avec son compagnon où est le mal? Est-ce que ce n'est pas une chance pour cet enfant? N'est-il pas question d'amour?
Si jamais il arrive quelque chose au parent, il sait que son enfant restera avec une personne qu'il a choisie, quelqu un en qui il a entièrement confiance, ne doit-on pas respecter ce choix?
mon esprit critique rejoint ma chrétienneté en disant que si on autorise ce pas, on autorisera l'adoption dans les couples homosexuels et ainsi de suite, donc jusqu' où irons-nous?
ma curiosité me pousse à me demander si cela n'entrainera pas des troubles chez l'enfant, il n'aura pas les mêmes repères que les autres. Prénom du père : Edouard, prénom de la mère : Roger...
mon imagination me dit et si c'était toi? Et si cette situation te concernait...
....J'ai encore plein de voix qui se bousculent dans ma tête comme ça...ma tendance serait: Oui, peut-être mais très très exceptionnellemnt...je n'arrive pas à être catégorique!
Henri
Il y a une chose qui me gêne en règle générale c'est la "modernisation" à sens unique de la société. En résumé "être gay c'est 'cool'", et si on confesse avoir du mal avec l'homosexualité on passe pour un facho, rétrograde, etc... Ce n'est pas parce que les médias nous bassinent à longueur de journée qu'être gay c'est cool depuis plusieurs années que cela va devenir vrai.
Dans cette veine, n'étant pas "pro gay", je ne suis pas spécialement enclin à ce que les couples gay aient plus de droits que ceux inexistants qu'ils ont déjà.
C'est vrai qu'un couple gay peut mieux s'occuper d'un couple "bien traditionnel" hétéro mais membre d'une secte, mais je pense que ce n'est pas une raison pour étendre les droits à tous les couples.
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Lucie
C'est une bonne chose que les beaux-parents, quelque soit leur sexe aient des droits parentaux et non plus seulement des devoirs. En effet, quand on élève un enfant, même si on ne l'a pas conçu, on porte une sacrée responsabilité, des soucis, des angoisses. Il n'y a aucune raison que ces beaux-parents n'aient droit qu'au négatif, aux difficultés. Le fait qu'ils soient du même sexe est une réalité qui s'impose à nous donc on est obligé d'en faire quelque chose. Cela ne sert à rien de la nier.
Florence
La question touche au plus intime de la vie des couples. La réponse n'est pas évidente. Ce qui est évident c'est l'évolution de la société française et occidentale dans son ensemble. On ne peut pas ignorer la réalité et s'enfermer dans un immobilisme. Car il en va du bonheur des enfants avant tout. Je pense qu'il faut que les enfants soient impliqués dans ce processus car dans les faits, des centaines de milliers de familles vivent ce quotidien. De même, je comprends la réticence de celles et ceux qui prônent les valeurs traditionnelles. Le débat a le mérite d'être posé. Chacune des parties a des arguments valables. La réponse à apporter mérite une réflexion concertée.
Lyvia
Dans la mesure où des parents du même sexe peuvent être amenés à élever un enfant, cela me semble « normal » qu’ils obtiennent des droits pour le faire de la meilleure façon qui soit.
Vis-à-vis de l’éducation de l’enfant et donc de sa scolarité, de sa santé, etc... Mon point de vue porte davantage sur le bien-être de l’enfant et de la sécurité que cette loi pourrait lui apporter.
Si les beaux-parents n’ont aucun droit sur lui, et qu’il leur arrive malheur, qu’adviendra-t-il de l’enfant ?
Ensuite, reste aux parlementaires de bien cloisonner cette loi et d’anticiper ses failles, ce qui n’est certainement pas chose facile, mais c’est leur boulot.
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Frédérique
Quand le vin est tiré, il faut le boire. A partir du moment où une situation bénéficie d’un cadre juridique complet (le PACS), il y a forcément des conséquences sur la communauté, la famille, et se pose la question de l’autorité parentale.
La priorité doit être la considération exclusive de l’intérêt des enfants nés ou à naître d’ailleurs à l’intérieur de cette configuration.
Un enfant qui grandit dans une famille de parents de même sexe, qui par exemple, subit déjà la disparition de son parent biologique, doit-il endurer la perte de son deuxième « parent » et référent de même sexe? Faut-il faire de lui un « double » orphelin ?
Je pense qu’arracher brutalement un enfant déjà éprouvé à son cadre familial et familier n’est pas pertinent et reste contraire aux intérêts et à l’équilibre psychologique de l’enfant qui a besoin de repères pour se construire. Je ne porte pas de jugement de valeur, des dispositions doivent donc être prises pour protéger la famille sous ces mille facettes, en assurer la continuité, ce qui comprend de plus amples droits parentaux pour les beaux-parents de même sexe au bénéfice des enfants concernés.
Nona
En un mot: rien.
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