La dernière couverture de ''Vogue Africa'' créée par Mario Epanya ©mario epanya |
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Pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?
Mario Epanya , 35ans ,camerounais. Je vis à paris depuis 10 ans. Passionné d'arts et de mode ,
j'ai commencé dès le plus jeune age à peindre et dessiner, j'ai fait ses premières expositions de peintures dès l'age de 16 ans au centre culturel français de Douala. Ensuite je suis devenu maquilleur par hasard ,ce qui m'a amené dans l'univers de la mode. J'ai quitté mon Cameroun natal pour tenter ma chance en France et j'ai assisté d'autres maquilleurs sur des tournages, shootings et défilés de mode..ensuite je suis devenu formateur et maquilleur studio chez Dessange paris. En 2007 j'ai décidé de voler de mes propres ailes en devenant photographe et auto-entrepreneur. J'ai créé Mario Epanya productions (direction artistique et production d'images beauté et mode)
Comment avez-vous eu l'idée du projet "Vogue Africa" ? Quelles étaient les ambitions de ce projet ?
L'idée de créer un « Vogue Africa » m'est venue à cause de l'absence de vrai magazine de qualité dédié à la mode et à la beauté noire avec une vision d'ensemble de la créativité des afro-descendants dans le monde (usa-afrique-caraibes …) et aussi pour mettre en avant divers talents et promouvoir notre savoir faire. Je voyais pas pourquoi il n'y aurait pas d'édition africaine (il y a déja 18 éditions dans le monde ). La femme noire consomme comme tout autre femme et je suis plutôt surpris que personne n'y ai pensé avant...
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Mario Epanya ©mario epanya |
Pourquoi Conde Nast, la société éditrice de Vogue a t-elle selon vous refusé ce projet ?
Un aussi grand groupe ne donne pas trop d'explications. L'une des raisons principales est en rapport avec les annonceurs car « Vogue » est un magazine luxueux et élitiste. Or il n'y a pas de boutiques Gucci ou Vuitton en Afrique, alors l'Afrique n'est pas pour l'instant un marché porteur. Les nouveaux marchés selon eux sont la Chine, l'Inde et le Brésil ...
Pensez vous qu'il vous serait possible de lancer un magazine du même genre mais sans le nom "Vogue" et sans le soutien de Conde Nast ?
Bien sûr que c'est possible ,j'y songe et travaille sérieusement ...(sourire)
Quels moyens humains et financiers faudrait t-il développer pour un tel projet ?
Sans avoir la folie de grandeurs, il faut une équipe restreinte d'une dizaine de personnes, un local qui fait bureau et studio-photo et un Groupe assez solide financièrement pour la communication et le lancement mondial du magazine , (web, télévision ,shows..). Il faut pouvoir tenir au moins deux années sans annonceurs pour bien installer le magazine dans le paysage de la presse.
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C'est une chose possible parce qu'il y a une demande et parcequ'aujourd'hui la femme noire ne veut plus qu'on lui impose un certain "idéal" aseptisé. Elle veut se réapproprier son image et son identité culturelle ...
Un dernier mot pour nos internautes ?
Arrêtons avec ces conneries de tribalisme et guerres civiles. Travaillons ensemble car on a tous la mème mère qui est L'Afrique. A bon entendeur ...Salute
La page facebook du groupe "Vogue Africa by Mario Epanya" est accessible en cliquant Ici
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Ci-dessous quelques unes des couvertures réalisées par Mario Epanya pour le projet Vogue Africa
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