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Marie Claire s'interroge sur le défrisage
Dans le numéro de Juin 2010 un article sur les motivations des femmes qui se défrisent
 04/06/2010  
 
Marie Claire que l'on ne présente plus s'interesse à une pratique très courante chez les femmes noires et métisses: le défrisage. Pourquoi cet engouement pour les cheveux lisses, où prend-il racine, quelles alternatives pour celles qui n'en veulent pas? Autant de questions que pose d'emblée cet article dont le titre à lui seul dit tout: « Noires, métisses, pourquoi se font-elles défriser? ».

Comprendre, expliquer, voilà sans doutes les motivations de la rédaction de Marie Claire en publiant un article sur les motivations des femmes noires qui se défrisent. En tout cas, après l'avoir lu c'est ce qu'il en ressort.

Sans complaisances, sans a priori ni jugement la journaliste s'interroge et interroge : « Pourquoi se défrisent-elles? ». Dès l'intro on est dans le bain : recul identitaire, peur des discriminations notament dans le monde du travail, le cadre est posé.

Constat général, le cheveu crépu a toujours mauvaise presse, que se soit au sein de la communauté afro ou à l'extérieur. En France ou au Etats-Unis c'est le même combat. Angela Davis et le Black Power des années 70 ont vécu, aujourd'hui nous sommes dans l'air du lisse.

Et malheureusement peu de femmes noires en vue conservent leur cheveux naturels, ondulés, bouclés frisés ou encore crépus. De Michele Obama on ne connaît qu'un seul cliché public avec ses cheveux naturels souligne la journaliste. Lors de sa remise de diplôme à Harvard. Depuis elle a toujours le cheveu lisse. Lorsqu'Angelina Jolie sort avec sa fille Zahara dont les cheveux crépus sont simplement noués en queue de cheval la presse s'insurge. Cela se passe de commentaires.

C'est une évidence les femmes noires entretiennent des rapport douloureux avec leurs cheveux. C'est ce qu'a voulu expliquer l'acteur et humoriste afro-américain Chris Rock qui fin 2009 a co-écrit un documentaire simplement intitulé « Good Hair » et cité dans l'article. En France « Good Hair » n'a pas trouvé de distributeur. Seuls les abonnés de Canal+ ont pu le voir.

Comment les femmes noires vivent-elles cette union forcée avec leurs cheveux car après tout on ne choisit pas sa chevelure, quelles sont les pratiques utilisées pour obtenir une chevelure lisse, d'où vient ce rejet du cheveu afro? Autant de questions auxquelles la journaliste tente d'apporter des réponses en donnant la parole aux principales concernées mais également aux spécialistes qui en voient défiler dans leur salon. Parmi les interviewés:
Taj coiffeur afro reconnu à Paris,
Juliette Sméralda* sociologue antillaise,
Cillia coiffeuse qui a ouvert une boutique en lige pour les extensions,
Vanessa Dolmen présentatrice sur France 3
Zala* coiffeuse et animatrice des ateliers Tortille que GPE a interviewée.

Plus d'infos :
Juliette Sméralda est l'auteur de « Peau noire, cheveu crépu l'histoire d'une aliénation » aux éditions Jasor et « Du cheveu défrisé au cheveu crépu : de la désidentification à la revendication » aux éditions Anibwé.
Zala est l'auteur de « A béka tchô! » Petit traité d'éco-logique à l'usage des têtes crépues, frisées et bouclées » à paraître aux éditions Anibwé.
Lire l'article sur le site de Marie Claire
Le site de Marie Claire
Hairy Taj le salon du coiffeur Taj http://hairytaj.free.fr
Ateliers Tortille www.atelier-tortille.com
Editions Anibwé www.anibwe.com

   

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