L'affaire Elise vous en avez certainement entendu parler? C'est l'histoire d'une petite fille franco-russe dont les parents, ce n'est guère original, ont décidé de se séparer. Là où les choses se sont corsées c'est que chacun des conjoints a obtenu dans son pays la garde de la petite fille.
Dans un premier temps la mère est donc retournée dans son pays avec la petite fille.
Dans un second temps, le père a fait un "raid" en Russie, raid qui lui a permis de repartir avec sa fille.
Dans un troisième temps enfin, la mère, accompagnée de deux "costauds" a elle aussi effectué son raid, et récupéré à son tour la petite fille tant convoitée. Les journaux télévisés français ont montré un papa sérieusement tuméfié.
Ceci nous a poussé à poser à quelques un(e)s d'entre vous la question suivante: jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour récupérer votre enfant, et vous laissons savourer les réponses plutôt variées
Lauren
Je pense que je serais prete à me remettre avec mon conjoint, même si en fait j'ignore totalement ce que je ferais. Je suis néanmoins convaincue que l'enlèvement n'est pas la solution... sauf en cas de danger pour l'enfant (NDLR: la mère d'Elise accuse le père de s'être livré à des attouchements sur la fille).
Neylys
De façon rationnelle, posée et réfléchie, je ne me battrai pas pour récupérer mon enfant (si je sais que son père est apte à s'occuper de lui). J' ai trop peur de faire souffrir mon enfant. Pour lui je pense que je serais capable de le laisser aller avec mon ex à condition que j'ai autant de droit de visite que possible et que je reste impliquée dans sa vie. J'aurai envie que mon enfant sache que ses parents se sont séparés c'est tout. Pas qu'ils se sont entretués. J'aurai envie de préserver son innocence et ses illusions du temps de son enfance. Ca me ferait trop mal de lui faire mal...
En revanche, si le père est un vaurien (vous me direz qui m'a d'abord envoyé) et que pour lui c'est juste une question de testotérone, je pense que je serai beaucoup plus farouche. Je vais tout faire : aller en justice, sortir les squelettes des placards (on a dit que quand la femme se fâche le secret est dehors!!), et si la justice ne me donne pas raison je m'enfuirai avec mon enfant!!! Dans tous les cas je lui pourrirai tellement la vie qu'il va me rendre mon enfant!!!!
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Maintenant, je ne peux jurer à 100% de ma réaction, peut-être que je vais être comme une lionne quelque soit le cas de figure, peut être que je vais rester calme...who knows? Ce qui est sûr c'est que je resterai toujours dans les 5m50 de mon sang à moins d'être en prison ou malade ou quoique ce soit d'autre.
Nona
Etant donné que je n’ai pas encore d’enfant et que je suis en couple, il m’est difficile de répondre à cette question.
De plus, je suis de nature à éviter les conflits. Je suppose que je ferais tout mon possible pour partager équitablement le temps de garde de l’enfant car après tout ; l’enfant a autant besoin de son père que de sa mère.
Lucie
Je n'ai pas d'enfant donc c'est difficile à envisager. La meilleure chose est bien sûr que l'enfant grandisse avec ses deux parents car un enfant n'a pas besoin d'un père idéal ou d'une mère idéale, il a besoin de SON père ET de SA mère. Même si les parents sont divorcés ou qu'ils se détestent, il faudrait pouvoir garder cela. Maintenant, si j'avais un enfant et que son père me l'arrachait... que je ne pouvais plus du tout le voir... si la Justice n'y pouvait rien... oui sans doute que je pourrais aller très loin, mais j'en souffrirais aussi de ne pas le laisser voir son père.
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Lyvia
Si la séparation est conflictuelle, cela suppose qu’un arrangement amiable n’est pas très envisageable, ce qui serait mauvais pour l’enfant.
Donc pour ne pas aggraver la situation de ce point de vue, je m’adresserais aux autorités compétentes pour faire les choses dans les règles et faire valoir jusqu’au bout mes droits en tant que mère pour récupérer mon enfant.
Le tout en étant aidée, conseillée et soutenue par un avocat. Et s’il le faut, je pousserais jusqu’à la procédure d’appel.
Florence
La réponse n'est pas simple. L'amour d'un enfant unit et divise les couples. Lorsque le dialogue est rompu, que l'enfant vit dans un autre pays et que les recours en Justice n'aboutissent à rien fautes d'accords entre les pays tiers, la femme (ou l'homme) privé(e) de ses droits peut agir hors du cadre légal. A savoir récuperer son enfant par la force pour inciter les autorités judiciaires à trouver une solution acceptable. Je ne cautionne pas les rapts mais il est compréhensible que le silence des institutions et le manque d'accords juridiques entre les différentes législations entraînent ces actions.
Henri
J'ai eu l'occasion de voir quelqu'un que je connais vivre sans une partie de ses enfants penbdant quelques années, et le vivre très très très mal, car son ex-conjointe avait pris presque tous leurs enfants. Je ne saurais dire comment je réagirais, mais je pense que je n'hésiterais pas à faire jouer tous les ressorts légaux pour tenter de récupérer mon enfant.
Et honnêtement, si mon enfant habite dans un pays lointain et à la législation disons... pas aussi équitable que la notre, je pense que je n'hésiterai pas à aller faire un "raid" pour récupérer mon enfant. A condition bien sûr que je sois 100% convaincu que l'enfant préfère vivre avec moi qu'avec sa mère.
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